La migration est au cœur de l’histoire humaine, et plus encore de celle d’Haïti. Dans son livre "Kiskeya/Haïti : Cinq siècles de migration internationale", le journaliste-sénior et chercheur indépendant, Philippe Jean-François, propose une plongée rigoureuse et éclairante dans les vagues migratoires qui ont façonné la nation haïtienne au fil des siècles.
De la Méditerranée à la jungle du Darién, en passant par les tumultes internes du pays, l’auteur dresse un panorama saisissant des tragédies, mais aussi des élans de résistance, de solidarité et d’espoir qui jalonnent les parcours migratoires haïtiens. Il retrace l’empreinte de ces migrations, qu’elles soient entrantes ou sortantes, depuis les présences africaines précolombiennes jusqu’à l’arrivée d’immigrants afro-américains, levantins, juifs, chinois, italiens, corses et antillais francophones.
Autrefois terre d’accueil, Haïti fait aujourd’hui face à une réalité inversée, devenant un pays d’exil pour ses propres citoyens. « Il n’existe pas de loi fondée sur la migration en Haïti. Une tentative a été amorcée sous le roi Henry Christophe, mais jusqu’à présent, le pays n’a pas su tirer parti de la migration comme l’ont fait d’autres nations », confie Philippe Jean-François à VBI.
Plus qu’une analyse historique, l’ouvrage questionne les politiques migratoires actuelles, le rôle de la diaspora, et la dépendance chronique à l’aide internationale. Il plaide pour une réforme en profondeur, afin de structurer et valoriser la migration haïtienne.
Pour marquer la sortie du livre, une séance de vente-signature est prévue le dimanche 8 juin à 14 h, dans les locaux de la CASEGHA, au 218-46 Hempstead Ave, Jamaica, NY. L’auteur y invite chaleureusement la communauté haïtienne de New York pour un moment d’échanges, de réflexion et de célébration culturelle.
Déjà disponible sur Amazon via ce lien : https://a.co/d/d26RA4f, "Kiskeya/Haïti : Cinq siècles de migration internationale" s’impose comme une contribution essentielle à la compréhension du phénomène migratoire haïtien, dans un contexte global de mobilité humaine.
Pour de plus amples informations concernant l'auteur, nous vous invitons à suivre son interview-hommage à l'émission SOLIDAYITI, diffusée le Mercredi 28 mai 2025, entre 3h PM et 5h PM, HT, en Direct (LIVE) et en simulcast sur Radio Internationale d'Haïti www.radiointernationaledhaiti.com et les autres 17 autres radios partenaires du "Mouvement Solidayiti".
Pour écouter Philippe Jean-François, cliquez ici 👇
Ligue des champions : au bout de l'épopée, le PSG corrige l'Inter Milan et réalise son rêve
Il n'y a pas eu match ou très peu en finale de Ligue des champions. Le PSG a corrigé l'Inter Milan dans un maîtrisé quasiment de bout en bout. Paris tient enfin sa Coupe d'Europe, qu'il convoite depuis le rachat du club en 2011par le Qatar.
Le scénario est un classique des blockbusters : une équipe de jeunes loups plein d'ambitions qui, sous la houlette d'un sage mentor, tentent de soulever des montagnes pour réaliser leurs rêves. Armé du plus jeune XI de la compétition, et même d'une finale de Ligue des champions, Luis Enrique a bien emmené son PSG sur le toit de l'Europe, maîtrisant assez facilement l'Inter et ses vieux briscards.
Comme tous les films hollywoodiens, l'histoire devait forcément bien se terminer. Dès le début de ce 31 mai désormais gravé dans l'histoire, il y avait une conviction, un rêve, une foi : “Cette année était la bonne pour le PSG”.
Une foi absolue dans la victoire du PSG
Dans la fan-zone parisienne de Munich, cette place royale pour se substituer au Parc des princes, on y croyait. À Paris, on n'avait jamais vu autant de maillots du Paris Saint-Germain de sortie un soir de match et, on y croyait. Dans toute la France, il y avait cette envie que se termine la disette du foot hexagonal en Ligue des champions avec ces six finales perdues et, on y croyait.
Il n’y avait guère que du côté du Vieux Port et de Marseille où l’on priait pour que le rival honni ne l’emporte pas pour rester “à jamais les premiers” mais surtout les seuls à avoir dompté la compétition-reine en Europe, en 1993.
Le scénario était pourtant cousu de fil blanc avec l'Histoire, celle avec un grand "H" prête à bégayer : et si, 32 ans après la victoire d’un club français à Munich un soir de mai contre un club de Milan, un autre club français remportait le plus haut trophée continental un soir de mai contre un club de Milan ?
Du côté de Munich, les supporters parisiens se séparaient en deux groupes : ceux qui clamaient à tous les micros haut et fort que la victoire serait rouge et bleue ce soir et ceux qui, tout en y croyant, se refusaient à le dire par superstition. Le néo-retraité du cyclisme, Thibaut Pinot, grand amoureux du PSG, était de ceux là : “Ça devrait le faire mais faut jamais parler trop vite.”
Le PSG fait le travail en 20 minutes
Mais, dans l'Alianz Arena, les Parisiens n'ont pas laissé le temps aux supporters de parler trop vite. Les hommes de Luis Enrique, en mission, ont très vite installé leur jeu. De la possession, du pressing et l'étouffement constant de l'Inter Milan.
Dès la 2e minutes, Désiré Doué, préféré à Bradley Barcola, s'illustre. Il est de la première incursion dans la surface interiste. Quelques minutes plus tard, plusieurs centres consécutifs à un coup-franc bien placé au poteau de corner font frissonner les Milanais.
Puis, Paris plante sa première banderille. Face à une Inter Milan déjà acculée, Vitinha est libre de transmettre à Doué sur le côté gauche. Ce dernier pivote et transmet à Hakimi, en position d'avant-centre. Le latéral marocain ne se fait pas prier pour ouvrir le score (12, 1-0).
Derrière Donnarumma, les supporters parisiens laissent éclater leur joie et leurs fumigènes. Mais cela ne suffit pas pour ce Paris. Bientôt le passeur se mue en buteur. Après une récupération de Pacho en défense, Dembélé est trouvé dans le camp italien. Ancien Rennais reconnait les siens. Il sert Désiré Doué qui double la mise (20e, 2-0). La fumée des fumigènes n'avaient même pas eu le temps de se dissiper que de nouveaux sont allumés.
Serrer les dents et tenir
Le PSG a la maîtrise du match mais sait qu'il ne doit pas se déconcentrer car en demi-finale, les Milanais ont prouvé qu'ils savaient enflammer les matches et renverser les situations impossibles. La défense parisienne repousse méthodiquement les assauts d'Acerbi (23e) ou Pavard (30e). Mais sur un corner, Marcus Thuram fait frissonner le peuple rouge et bleu mais sa tête passe à côté des cages de Gianluigi Donnarumma (37e).
Côté Paris, Dembélé manque la balle de 3 à 0 juste avant la mi-temps, servi par Doué (44e). Seul ombre au tableau à la base : la blessure de Nuno Mendes, qui a toutefois serré les dents jusqu'à la pause.
Le début de seconde période est haché. Si Paris a des occasions, il en concède également. L'Inter met plus de pression qu'en première mi-temps, Donnarumma et ses coéquipiers doivent s'employer pour résister, bien aidé par ses supporters.
Paris veut tuer le match avant que l'Inter Milan l'emballe. Kvaratskhelia dévisse sa frappe et manque une occasion de le faire (54e). Tout comme Hakimi, trop juste à la conclusion d'une contre-attaque (60e).
Heureusement, Paris peut compter sur Désiré Doué pour faire le travail. Du haut de ses 19 ans, il s'offre un doublé et célèbre en enlevant son maillot devant la tribune parisienne (63e, 3-0). Il fait rugir de plaisir les supporters parisiens de l'Alianz Arena, du Parc des princes et de la France entière.
Le héros du match sort dans la foulée, remplacé par Barcola. Les Italiens sont sonnés et le reste n'est qu'une formalité. Le raté de l'entrant restera une anecdote (70e), le but de "Kvara" un bonus qui ravira ses fans géorgiens croisés la veille à l'Olympiapark (73e, 4-0) et l'arrêt réflexe de Donnarumma une simple occasion de s'illustrer dans la finale (75e). Les Parisiens défendent comme des morts de faim jusqu'à la dernière minute, à l'image de Kvaratskhelia qui se fend d'un retour rageur pour censurer Dumfries (79e). Senny Mayulu, le Titi parisien, parachève le chef d'oeuvre en fin de match (87e).
Oubliée la remontada de 2017, oubliées les humiliations, oubliés les renversements de situations improbables qui ont marqué l'histoire du PSG depuis le rachat du club par le Qatar en 2011.
Cinq ans après la finale perdue de Lisbonne, quatorze ans après son rachat par QSI, 29 ans après son dernier titre continental et 55 ans après sa création, ce PSG a décroché le Graal. Luis Enrique parlait la veille de "marquer l'histoire" ? L'histoire lui a donné raison.
Crédit: Mehdi BOUZOUINA avec AFP et Radio Internationale d'Haïti
Depuis l’éclatement de la polémique autour d’un présumé plagiat musical, l’artiste franco-haïtien Joé Dwèt Filé s’était muré dans le silence. Pour la première fois, il s’exprime publiquement sur la plainte déposée contre lui à New York par le célèbre compositeur haïtien Fabrice Rouzier, auteur de la chanson Je vais. Plagiat musical: Joé Dwèt Filé s’incline devant Fabrice Rouzier, reconnaît l’oubli des crédits, et appelle à la paix. plainte l’accuse d’avoir utilisé, sans autorisation, un extrait significatif de cette œuvre dans son méga-succès 4 Kampe, qui cumule aujourd’hui plus de 100 millions de vues.
Dans une récente interview accordée à CKO, acronyme de Culture Knock Out, une plateforme médiatique dynamique dédiée à l’actualité musicale et culturelle — notamment dans les sphères du hip-hop, du R&B et des musiques afro-caribéennes — Joé Dwèt Filé a reconnu, à demi-mot, avoir intégré un sample de Je vais à son tube. Il évoque une « incompréhension », un problème de communication, et admet ne pas avoir, dans un premier temps, attribué les crédits dus à Fabrice Rouzier — qu’il décrit pourtant comme une figure majeure de la musique haïtienne, qu’il respecte profondément. « C’est une question de respect », a-t-il affirmé, insistant sur sa volonté de parvenir à une résolution pacifique de ce différend.
L’affaire avait déclenché une intense effervescence sur les réseaux sociaux, attisant les débats entre fans, artistes, juristes et observateurs culturels. Les réactions, souvent passionnées, ont mis en exergue à la fois l’attachement du public à Joé Dwèt Filé — perçu comme un ambassadeur de la musique haïtienne à l’international — et l’importance cruciale du respect de l’intégrité artistique. Elles ont aussi révélé la complexité des questions liées au sampling, entre hommage, emprunt et violation des droits. Peu à peu, à mesure que les esprits s’apaisent, une compréhension plus nuancée semble émerger, tant chez les mélomanes que chez les professionnels du secteur musical.
En affirmant qu’il « cherchait simplement à savoir à qui donner crédit », Joé Dwèt Filé confirme indirectement l’existence d’un emprunt non autorisé — point central de la plainte déposée le 22 avril 2025 par Fabrice Rouzier et sa société B.E. Relations, LLC. Cette dernière vise non seulement l’artiste, mais aussi son label DF Empire, les maisons de disques Play Two et Burna Boy l’artiste Tonton Bicha, pour usage non consenti d’éléments musicaux et visuels extraits de Je vais. La plainte dénonce, entre autres, la réutilisation de la structure mélodique, de l’émotion originale, et même l’apparition de Rouzier dans le vidéoclip de 4 Kampe, sans son autorisation préalable.
Les plaignants pointent également du doigt des représentations publiques non autorisées, notamment à Brooklyn, où des extraits litigieux auraient été interprétés. Le lancement de 4 Kampe II, remix en collaboration avec la star nigériane Burna Boy, aurait exacerbé les tensions. Malgré plusieurs tentatives de conciliation, les contenus incriminés restent en ligne. Rouzier et sa société réclament la cessation immédiate de toute exploitation, la restitution des bénéfices, des dommages-intérêts pouvant aller jusqu’à 150 000 dollars par infraction, ainsi que la reconnaissance officielle de sa paternité artistique.
Mais au-delà du contentieux judiciaire, cette affaire soulève une problématique plus vaste : celle de la protection équitable et effective des droits d’auteur, notamment pour les créateurs du Sud global, dont les œuvres sont trop souvent exploitées sans reconnaissance ni compensation. Elle met aussi en relief la tension persistante entre mémoire culturelle et logique commerciale, dans un monde où la frontière entre inspiration et appropriation devient de plus en plus floue.
Nombreux sont les mélomanes et figures culturelles haïtiennes qui espèrent une issue apaisée. Car au fond, cette confrontation, bien que douloureuse, pourrait se transformer en passerelle. Une entente honorable entre Joé Dwèt Filé et Fabrice Rouzier serait non seulement un signe fort de maturité artistique, mais aussi un hommage vibrant au compas direct, qui fêtera ses 70 ans le 26 juillet prochain. Créé officiellement en 1955 par le légendaire maestro Nemours Jean-Baptiste, épaulé par son complice Webert Sicot, le compas mérite aujourd’hui d’être célébré par des gestes de réconciliation et de reconnaissance.
Qu’une telle affaire surgisse à l’approche de cet anniversaire symbolique n’est peut-être pas anodin. Elle rappelle l’urgence de préserver la mémoire, de valoriser les pionniers et de respecter les créateurs contemporains. À l’heure où le compas rayonne à l’échelle mondiale, il est plus que jamais nécessaire d’en protéger l’essence.
En somme, cette controverse doit servir de leçon. Elle relance avec force le débat sur l’impérieuse nécessité, pour tout acteur de l’industrie musicale caribéenne — et plus encore pour ceux qui pratiquent le sampling — de respecter rigoureusement les droits d’auteur. Car c’est dans la reconnaissance, la justice et la solidarité que la musique haïtienne continuera de vibrer, de séduire, et de s’élever.
Pour découvrir l’intégralité de l’entretien dans lequel Joé Dwèt Filé revient sur cette affaire avec franchise et lucidité, cliquez sur le lien suivant: https://www.facebook.com/share/v/1Aa4SkduUi/
Comment un Haïtien peut faire une demande de visa américain malgré la fermeture de l’ambassade à Port-au-Prince.
Depuis la suspension des services consulaires réguliers à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, de nombreux Haïtiens se demandent comment procéder pour obtenir un visa américain, notamment un visa touristique (B1/B2). Une option encore accessible consiste à faire la demande dans une ambassade ou un consulat américain situé dans un autre pays.
Déposer sa demande dans un autre pays
Un Haïtien qui souhaite obtenir un visa américain peut se rendre dans un pays étranger disposant d’une ambassade ou d’un consulat des États-Unis et y soumettre sa demande. Dans ce cas, il devra faire une demande de transfert de dossier vers cette ambassade, normalement compétente pour traiter la demande.
Cependant, cette démarche n’est possible que si le demandeur peut entrer légalement dans le pays en question, et y rester pendant toute la durée du traitement de la demande. Il est donc essentiel que la personne concernée possède un visa valide ou un statut légal lui permettant de séjourner dans ce pays.
Conditions à remplir
Selon un communiqué du Département d’État américain, plusieurs conditions doivent être respectées :
Le demandeur doit prouver qu’il n’est pas présent en Haïti au moment de sa demande.
Tous les documents doivent être traduits en anglais pour être acceptés.
Si le demandeur ne parle pas anglais, il devra être accompagné d’un interprète pour faciliter la communication durant l’entretien.
Conclusion
Faire une demande de visa américain en dehors d’Haïti est possible, mais nécessite une bonne préparation. Le demandeur doit non seulement être en règle dans le pays où il effectue sa demande, mais aussi s’assurer que toutes les exigences administratives sont respectées. Pour de nombreuses personnes, cela représente un défi supplémentaire, mais c’est actuellement l’une des rares voies disponibles pour accéder au processus de demande de visa américain.
C'est un débat qui est vieux comme le monde dans les grands joueurs ont marqué leur époque sur la planète football. Qui est le meilleur joueur de tous les temps ? L'IFFHS a donné la réponse de manière claire !
Le débat est clos. Le meilleur joueur de tous les temps a été sacré par la Fédération Internationale de l’Histoire et des Statistiques du Football (IFFHS). Fondée en 1991, cette organisation de référence s’est donné pour mission d’analyser l’ensemble du football mondial. Et son verdict ne laisse aucune place au doute : Lionel Messi est au sommet de l’histoire du football.
À 37 ans, Messi, aujourd’hui joueur de l’Inter Miami en MLS, incarne la perfection sur un terrain. Meilleur buteur, meilleur passeur, joueur le plus titré de l’histoire (46 trophées), détenteur du record absolu de Ballons d’Or (8), il domine toutes les facettes du jeu depuis plus de deux décennies. La régularité, la longévité et l’excellence technique de la légende du Barça sont inégalées. Son impact dépasse les statistiques : il a redéfini le football moderne pour l'IFFHS.
Messi devance Pelé et Maradona
Dans ce classement historique, Messi surpasse des légendes telles que Pelé, Maradona ou Cristiano Ronaldo. Derrière lui, on retrouve Pelé, triple champion du monde, dont le génie a révolutionné le football dans les années 50 et 60. En raison des règles de l’époque, il n’a jamais pu recevoir le Ballon d’Or, mais une estimation posthume de France Football lui en attribue sept.
Troisième, l’inoubliable Diego Maradona, autre icône argentine, dont le talent pur et l’aura mythique ont marqué des générations. Bien que son palmarès soit moins fourni, son influence reste immense. Selon France Football, il aurait mérité deux Ballons d'Or s'il avait été éligible.
Cristiano Ronaldo, autre géant de cette époque dorée, se classe quatrième. Toujours actif à 40 ans en Arabie Saoudite, il est salué pour sa longévité exceptionnelle et son insatiable appétit de buts.
Le top 10 est complété par d’autres titans du ballon rond : Johan Cruyff, Ronaldo Nazário, Zinedine Zidane, Franz Beckenbauer, Alfredo Di Stéfano et Ronaldinho. Mais au sommet trône Lionel Messi. Pas certain toutefois que cela suffise à stopper tous les débats.
L’architecte, professeur d’université et dirigeant syndical Didier Dominique est décédé ce dimanche 18 mai au matin, à Pétionville (périphérie est de la capitale), selon des informations obtenues par AlterPresse auprès de sa famille.
Hospitalisé depuis environ deux semaines pour un cancer du pancréas récemment diagnostiqué, Didier Dominique s’est éteint à l’âge de 73 ans.
Co-auteur du livre Savalou E – primé en 1989 au concours Casa de las Américas – avec sa défunte épouse, l’ethnologue Rachel Beauvoir, il laisse une empreinte durable dans les milieux intellectuels et militants haïtiens.
Professeur de sociologie urbaine à l’Université d’État d’Haïti (UEH), il a formé plusieurs générations d’étudiants, auprès desquels il jouissait d’un profond respect.
Dans un entretien accordé à AlterRadio en septembre 2017, Didier Dominique soulignait les risques liés à l’urbanisation anarchique, notamment dans les villes côtières, dont l’origine remonte à la colonisation française et s’est aggravée sous l’occupation américaine (1915-1934).
Il dénonçait également une structure sociale inégalitaire, marquée par l’accaparement des richesses par une minorité et l’appauvrissement de la majorité.
Dirigeant de l’organisation syndicale Batay Ouvriye, il a activement milité aux côtés des ouvriers, travailleurs et travailleuses à travers tout le pays pour défendre leurs droits.
AlterPresse, AlterRadio et Radio Internationale d'Haïti adressent leurs plus sincères sympathies à ses parents, ses proches et ses camarades.