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mardi 22 avril 2025

Haïti: Décentraliser pour mieux développer les régions.

 

Rudolf Dérose, Jean François Tardieu et Charlot Murat, Membres d’Éveil Grand Sud. 

L’organisation Éveil Grand Sud (EGS) figurait parmi les intervenants ayant participé à la 7e édition des Journées Internationales de la diaspora d’Haïti au Canada récemment tenue à Montréal.

Voici un aperçu des aspirations de cette organisme visant l’autonomie de la région du Grand Sud d’Haïti afin d’assurer son développement durable, présenté par trois de ses membres: Charlot Murat, coordonnateur général, Jean François Tardieu, chargé de la Commission scientifique, Rudolf Dérose, secrétaire général.

Éveil Grand Sud est une organisation haïtienne sans but lucratif créée par un groupe d’agriculteurs en 2022.

Appuyer l’économie locale durable

«La mission d’Éveil Grand Sud consiste à œuvrer pour la promotion de l’économie sociale et solidaire; le renforcement des capacités des entrepreneurs, des agriculteurs en particulier; la protection de l’environnement/la sécurité alimentaire; l’encadrement des groupes vulnérables, et la formation participative », d’expliquer Rudolf Dérose.

La région du Grand Sud inclut les départements de la Grand ‘Anse, des Nippes, du Sud, du Sud-Est, de la Région des Palmes et l’île de la Gonâve, caractérisée par sa situation côtière et ses activités agricoles.

Le Grand Sud d’Haïti inclue la région des Palmes, l’île de la Gonâve et bientôt la commune de Fonds Verrettes. 
Crédit : Carte Google

Son histoire est marquée par ses liens avec la mer des Caraïbes. Avec des ports ouverts au commerce extérieur, jusque dans les années 80.

Les efforts d’Éveil Grand Sud ont été utiles pour la prise de décision de l’ouverture du port de Saint-Louis à St-Louis du Sud, en janvier 2025. Une initiative privée qui, depuis tantôt 25 ans, attendait l’autorisation de fonctionnement de l’État haïtien.

Dans la même veine, l’aéroport des Cayes a été aussi élevé au rang d’aéroport international en mars 2025.

Symposium du Grand Sud

En octobre 2024, l’organisation a mis sur pied le Symposium du Grand Sud réalisé à l’Université Publique du Sud aux Cayes (UPSAC) réunissant les représentants des départements cités ci-haut et de la Région des Palmes.

L’événement a permis d’élaborer un manifeste du développement économique et social du Grand Sud.

Une série de rencontres communales a été lancée en décembre 2024 dans le but d’atteindre l’ensemble des communes de la région.

«Des commissions permanentes ont été mises en place afin de poursuivre les réflexions entamées avec l’UPSAC, incluant la commission chargée d’élaborer le plan de développement stratégique du Grand Sud, la commission sur les infrastructures et l’énergie, ainsi que la commission dédiée à la réforme constitutionnelle», a précisé le secrétaire général.

Symposium du Grand Sud. Photo: courtoisie

Les parties prenantes

«Plus de 1300 adhérents ont signé en tant que citoyens indépendants et ou représentants d’organisations de la société civile des quatre départements (Sud-Est, Nippes, Sud, Grande Anse et de la Région des Palmes).»

«Les quatre Chambres de commerce du Grand Sud et les universités publiques sont parties prenantes. EGS est actuellement en pourparlers avec La Fédération des Maires du Grand Sud pour l’inviter à s’associer au mouvement du Symposium», a témoigné Charlot Murat, coordonnateur général de EGS.

Prioriser l’autonomisation

Éveil Grand Sud estime que les atouts de la région lui permettent amplement de prendre en mains sa propre destinée.

Soulignons que la décentralisation de l’administration d’Haïti est un prescrit de la Constitution de 1987. Il faut aller plus loin en exigeant l’autonomie des régions telle le Grand Sud, selon GES.

Par ailleurs la centralisation des activités du pays dans la capitale favorise la corruption et l’exode des citoyens vers la capitale.

Plus de 85% de l’argent en circulation dans la République, selon la Banque de la République d’Haïti, est concentré dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Appel stratégique à la diaspora haïtienne

Les prochaines étapes envisagées ont déjà démarré. Une feuille de route est en cours d’élaboration afin d’orienter les actions futures par la mise en œuvre de mesures propices à assurer le succès de l’opération, incluant l’apport de la diaspora.

«Depuis au moins trois décennies, il y a fuite de nos compétences vers les États-Unis et le Canada. La situation délétère ayant provoqué l’effondrement de l’économie nationale fait que la diaspora, à travers les transferts monétaires, s’est convertie en service social pour le pays», a souligné Rudolf Dérose.

«Toutefois, ces transferts sont mal canalisés; ils servent quasi totalement à la consommation et non à l’investissement. Notre démarche, dans le souci d’une autonomie nationale, avec le Grand Sud comme projet pilote, est d’inviter la diaspora à réviser son approche en consacrant une portion de leur épargne à l’investissement.»

«À raison de transferts évalués à une moyenne de trois milliards de dollars US l’an, ces trente dernières années sont le témoin silencieux de 90 milliards $ n’ayant pas servi au développement.»

Créneaux d’implication et d’investissements

«Un portefeuille de projets, avec des notes conceptuelles et des plans d’affaires, est en train d’être constitué pour offrir des créneaux d’implication et d’investissements aux concitoyens de la diaspora, ce, en harmonie avec les besoins identifiés pour chaque région, en fonction de leur potentiel et de leurs ressources», a précisé Wooslène Vanginé, secrétaire général adjoint par téléphone durant l’intervention.

La formule clairement transmise à Montréal fut bien reçue: s’impliquer, avec ses compétences et son argent, à travers des mécanismes capables de garantir le succès des investissements.

«Ou ka retire ayisyen nan Ayiti men ou pap ka retire Ayiti nan nanm ayisyen an. Peyi an pa gen pye li pa gen bouch Se nou menm citoyen yo ki pou aji; sinon, nap pèdi peyi an» (De toute façon on peut enlever l’Haïtien d’Haïti, mais on ne peut pas enlever Haïti de l’âme de l’Haïtien. Le pays n’a ni pied ni bouche. C’est à nous autres citoyens d’agir, sinon on va perdre le pays), a lancé Charlot Murat.

Contacts: eveygransid@gmail.com ou symposiumpeninsulesudhaiti@gmail.com.



Crédit: Annik Chalifour avec L-Express.ca

Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. 

Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.


Quatre-vingt-neuf printemps pour madame Franck Paul encore debout au Canapé-Vert.


Madame Franck Paul a fêté son 89e printemps samedi dernier. Elle était entourée de ses proches et des fidèles enseignants du Collège Canapé-Vert. Elle a coupé le gâteau d’anniversaire et partagé de bons moments à l’heure où son quartier résiste encore face aux menaces de la coalition des bandes armées.

Née Marie Marthe Balin, la directrice du Collège Canapé-Vert, plus connue sous le nom de madame Franck Paul, est venue au monde le 19 avril 1936, à Port-au-Prince, sous la présidence de Sténio Vincent, à la rue Lamarre. Elle se souvient comme si c’était hier de cette gingerbread au toit ondulé. C’est là qu’elle a poussé ses premiers cris sous le ciel bleu d’Haïti, dans cette demeure victorienne au style architectural de l'époque.

Élégante dans son tailleur, le jour de son anniversaire, les souvenirs de l’octogénaire affleurent ; mêmes ceux qu’elle avait rangés dans un coin de sa mémoire reviennent pour faire briller ses yeux. Elle se souvient de la soirée où elle est entrée dans sa maison à trois niveaux située dans le quartier du Canapé-Vert qui n’avait qu’une porte : celle de sa chambre nuptiale, au deuxième étage. Après la réception du mariage avec Franck Paul, le diplomate, le 29 septembre 1959, à l’Église Saint-Gérard de Carrefour-Feuilles, le couple est entré dans un édifice inachevé et meublé. Le salon était au premier étage ainsi que la salle à manger. La clôture qui entourait la propriété – à la rue Perceval Thoby aujourd’hui appelée rue Celcis –, était tout simplement une haie de plantes pareille à celle de beaucoup d’autres résidences privées à Port-au-Prince. 

Canapé-Vert, au bon vieux temps, était un archipel de collines verdoyantes où vivaient quelques notables (Franck Sylvain, Jean Bernadel, Rousseau, Papillon) qu’elle et son époux Franck rencontraient souvent. Les toits se comptaient sur les doigts de la main. Ce quartier n’était que douces collines où croissaient arbres fruitiers et plantes en voie de disparition. Pêle-mêle la flore de cet environnement remonte dans ses souvenirs : mapou, sablier, pistache des Indes, tamarinier, mombin, prunier d'Espagne (siwèl), grenadier, zibeline, sukrin, maribouya, pòm malkadi, bonbon kaptèn, jaune d’œuf...

Les chants d’oiseaux, la fraîcheur et la générosité d’une riante nature qui conjuguait vivre- ensemble et douceur de vivre ont disparu du Canapé-Vert.

Comment  Haïti a-t-il pu franchir ce seuil de violence ?

Quand elle se rappelle que sa maison, – le jour où elle est entrée à 23 ans,  pour y vivre avec Franck, 42 ans – n’avait même pas de porte ; même pas de mur de clôture pour sécuriser leur vie. Elle peine à croire qu’Haïti a atteint un tel ensauvagement.

Que peut signifier, pour une personne attachée au pays, ce qui nous arrive ?

« Haïti, c’est un paradis transformé en enfer », dit madame Franck Paul.

Martissant, l’inoubliable

À parler de paradis tropical, madame Franck Paul se souvient qu’elle est entrée à l’École normale d’institutrices qui se trouvait à Martissant. Quand elle est entrée au royaume de l’enseignement primaire public, Martissant était un quartier verdoyant au sud de Port-au-Prince. Jamais elle ne pensait que l’enfer s’installerait dans un si beau site quand elle remonte au temps de ses jours heureux.

Le bâtiment de l’école était au milieu d’une grande cour occupée par des potagers cultivés par les étudiantes.  « L’école, c’était un internat. On avait deux dortoirs. Il y avait le réfectoire. On était en pension. Pendant les vacances, on allait chez soi », se rappelle-t-elle.

À cause de son écrin de verdure et le coquet édifice, le président de la République Paul Eugène Magloire, à son accession au pouvoir, a délogé l’établissement, l’année suivante, au profit de sa sœur, madame Erzulie Magloire Prophète, qui avait une école d’art ménager.

Pour l’ancienne étudiante de l’École Normale d’Institutrices : « C’était une injustice quand on sait ce que cette école représentait pour les femmes d’Haïti. Elle a formé Marie Thérèse Colimon, les sœurs Sylvain, madame Odette Roy Fombrun. On nous a envoyées au pied du Fort Mercredi, à Bolosse, dans un gingerbread délabré pour continuer notre deuxième année. On avait fait quelques douches sur la cour. On s’est accommodée. Mais on était si mal logée, que, la troisième année, on nous a placées à Turgeau au bas de l’avenue Charles Sumner dans un autre gingerbread qui n’existe plus et dont la cour loge aujourd’hui un garage en plein air. »

Madame Franck Paul n’est pas prête à oublier cette injustice comme elle n’oublie pas ce préau où la directrice de l’école de Martissant, madame Brinvilia Augustin Guéri, les rassemblait pour annoncer un événement.

À 89 ans, dans un temps déraisonnable, un temps absurde où le droit de vivre chez soi n’est pas garanti, madame Franck Paul s’entoure d’un beau monde au Collège Canapé-Vert pour s’imprégner d’une dernière énergie en vue de rester debout dans cet établissement qu’elle a reconstruit après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Elle garde un franc sourire en ce jour de fête pour dire ô combien elle est attachée à l’éducation, le seul chemin qui conduit tout peuple vers ce rendez-vous au sommet.


Crédit : Claude Bernard Sérant

Bicentenaire de la dette d'indépendance d'Haïti, "une injustice historique"

 

Une estampe de Jean-Charles Develly montrant le baron de Mackau remettant au président haïtien Jean-Pierre Boyer l'ordonnance de Charles X exigeant le paiement de 150 millions de francs or en échange de la reconnaissance de l'indépendance d'Haïti. © BNF / Wikimedia

Il y a 200 ans, le 17 avril 1825, le roi Charles X signait une ordonnance reconnaissant l’indépendance d’Haïti, en contrepartie d’une indemnité colossale de 150 millions de francs, destinée à dédommager les anciens propriétaires esclavagistes. Selon de nombreux historiens, cette "dette de l'indépendance" a enrayé durablement le développement du jeune État caraïbéen. Deux siècles plus tard, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer des réparations.

Le 17 avril 1825, le roi Charles X apposait sa signature sur un document qui allait sceller pendant plusieurs siècles le destin du jeune État d’Haïti. Vingt-et-un ans après la fin d’une révolution menée par les esclaves de Saint-Domingue, la France reconnaissait enfin la nation libre d’Haïti, mais au prix de rigoureuses conditions.

Dans une ordonnance aujourd’hui qualifiée de "dette de l’indépendance", la France de la Restauration imposait à son ancienne colonie un tarif commercial privilégié pour ses échanges, avec des "droits réduits de moitié", et lui réclamait la somme colossale de 150 millions de francs pour "dédommager les anciens colons qui réclameront une indemnité".

"C’est à la fois une sorte d’ultimatum et un texte expéditif, puisqu’il n’y a que trois articles", résume Frédéric Thomas, docteur en science politique chargé d'études au Centre tricontinental (Cetri) de Louvain-la-Neuve, en Belgique. "La France concède une indépendance qui avait déjà été acquise de haute lutte en 1804, à condition que Haïti lui donne un accès privilégié et qu’elle indemnise les anciens colons à travers une somme considérable. C’est une manière de réécrire l’Histoire en reprenant l’initiative", explique ce spécialiste d’Haïti.

"Néocoloniser par la dette"

Pendant plusieurs années, le royaume de France n’a pas voulu reconnaître la victoire des anciens esclaves haïtien. Le jeune État est isolé dans le concert des nations, comme le souligne Frédéric Thomas : "Dans un monde encore très largement colonial et esclavagiste, c’était une aberration que d'anciens esclaves aient pu se libérer par eux-mêmes et vaincre la plus grande puissance armée mondiale de l’époque. Aucun pays ne voulait donc reconnaître Haïti avant la France."

Après des tentatives avortées de rétablir l’ordre colonial esclavagiste, la monarchie décide finalement d'accorder l’indépendance, mais avec en ligne de mire des visées économiques. "Plutôt que de recoloniser Haïti, la France va la néocoloniser par la dette", pointe Frédéric Thomas. La somme demandée, qui est censée correspondre à 10 % de la valeur de l’ensemble des biens des ex-colons dépossédés en 1804, est considérable. Comme l’a étudié l’historienne Gusti-Klara Gaillard-Pourchet de l’Université d’État d’Haïti, elle "représente alors plus de dix ans de la totalité des recettes fiscales d’Haïti en 1825".

Pour contraindre le gouvernement haïtien à se soumettre à ce diktat, la France emploie les grands moyens. En juillet 1825, elle menace son ancienne colonie de la placer sous un blocus maritime en envoyant une escadre de quatorze navires au large de Port-au-Prince. Le président haïtien "à vie" Jean-Pierre Boyer se résout à signer l’ordonnance de Charles X.

Pour pouvoir payer la somme réclamée, le pays va devoir emprunter auprès de banques françaises à des taux d’intérêt usuriers. C’est ce phénomène d'endettement qu’on qualifie aujourd’hui de "double dette" haïtienne. "Ces emprunts à des conditions très désavantageuses vont venir s’ajouter à la création de la Banque nationale d’Haïti, dont la France va avoir le contrôle", précise Frédéric Thomas.

Un frein au développement

Au final, selon Gusti-Klara Gaillard-Pourchet, cette dette de l’indépendance sera soldée en 1878, et l’emprunt extérieur sera remboursé en 1922 durant l’occupation américaine. Pour cette historienne, "cette dette coloniale a participé, par les mécanismes financiers imposés, à enrayer durablement le développement du jeune État indépendant".

Dans une enquête publiée en 2022, le New York Times est arrivé à la même conclusion. D’après ses calculs, Haïti a ainsi "déboursé environ 560 millions de dollars en valeur actualisée". "Mais cette somme est loin de correspondre au déficit économique réel subi par le pays. Si elle était restée dans l’économie haïtienne et avait pu y fructifier durant ces deux derniers siècles au rythme actuel de croissance du pays – au lieu d’être expédiée en France sans biens ni services en retour – elle aurait à terme rapporté à Haïti 21 milliards de dollars", précise le journal américain.

Comme le souligne le quotidien en s’appuyant sur une étude internationale d’universitaires rédigée en 2021, le destin d’Haïti aurait été tout autre sans cette ordonnance du 17 avril 1825 : "Si Haïti n’avait pas eu à indemniser ses anciens maîtres, son revenu par habitant en 2018 aurait pu être près de six fois plus élevé – et comparable à celui de la République dominicaine voisine."

Frédéric Thomas rejoint ces conclusions. Pour lui aussi, l'an 1825 marque le début "d’une ingérence normalisée en Haïti". "Deux cents ans après, on est toujours dans le même système. Les acteurs internationaux ne cessent d’intervenir dans le pays en trouvant des arrangements avec l’oligarchie, toujours au détriment de la population", souligne-t-il en faisant référence aux différentes crises qui ont touché récemment l’ancienne colonie, dont le meurtrier tremblement de terre de 2010.

Cette double dette a donc toujours des conséquences pour le pays le plus pauvre des Caraïbes, où la crise humanitaire ne cesse de s’aggraver et où la situation institutionnelle reste très fragile. D’après l’ONU, six millions d'habitants, soit environ la moitié de la population, ont besoin d'aide et subissent une insécurité alimentaire aiguë.

Des excuses et une commission ?

Pour marquer le bicentenaire de la reconnaissance de l’indépendance haïtienne, le président Emmanuel Macron doit annoncer, jeudi 17 avril, "des initiatives", selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

"Le Président de la République a indiqué que notre passé commun ne devait pas être oublié, et qu'il était de la responsabilité de la France de faire vivre la mémoire de l'esclavage sur l'ensemble du territoire national, comme en Haïti", a-t-il déclaré devant le Sénat la semaine dernière, sans plus de précisions, alors que le président haïtien avait évoqué en janvier une "restitution" de l'indemnité d'indépendance par Paris.

À l’approche de cette date anniversaire, des voix se sont fait entendre pour réclamer des actions concrètes. Sur l’antenne de France 24, Monique Clesca, ancienne fonctionnaire de l’ONU et militante prodémocratie en Haïti, a appelé le président français à reconnaître "qu'il y a eu une injustice historique" au sujet de l'indemnité d'indépendance.

L'écrivaine et journaliste suggère la mise en place d'une commission internationale, à la fois haïtienne et française, pour examiner la situation et évaluer d'éventuelles réparations. Emmanuel Macron peut "faire un acte noble, un acte qui sera peut-être pour la population française un acte héroïque", insiste-t-elle.

Dans une tribune publiée le 15 avril sur le site du quotidien Libération, les historiens et historiennes Sabine Cadeau, Michael Kwass et Mary Lewis rappellent à leur tour que les Haïtiens "ont été contraints d’emprunter pour indemniser ceux qui les avaient asservis". Ils demandent donc la création "d’une commission française chargée d’envisager la restitution de la dette de 1825 et les réparations au titre de l’esclavage qui l’a précédée".

De son côté, Frédéric Thomas craint "des effets d’annonce" du président Emmanuel Macron. Pour ce spécialiste d’Haïti, il faut bien entendu une politique de réparation, mais aussi changer de regard sur l’ancienne colonie, deux siècles après la reconnaissance de son indépendance : "Il faut cesser de représenter Haïti sous le masque de victime impuissante des catastrophes naturelles ou de victime de la barbarie du chaos des gangs armés. C’est aussi une population qui ne cesse de résister aux différents maux qui la frappent. Il faut reconnaître surtout la place d’Haïti dans l’Histoire, et aussi la responsabilité de la France dans les difficultés que le pays traverse."


Crédit: Stéphanie TROUILLARD




lundi 21 avril 2025

Insécurité/Fermathe: La Mission Baptiste d’Haïti alerte sur la menace sécuritaire pesant sur son hôpital.

 


Dans une lettre ouverte adressée aux autorités haïtiennes, le Dr Daniel Jean-Louis, président de la Mission Baptiste d’Haïti, exprime sa vive inquiétude quant à la détérioration de la sécurité aux abords de l’hôpital de l’institution, situé à Fermathe, dans les hauteurs de Pétion-Ville.

Depuis plusieurs jours, des groupes armés se rapprochent dangereusement de cet établissement sanitairel, l’un des rares encore pleinement opérationnels dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Cette situation suscite une vive inquiétude au sein de la direction de la Mission Baptiste.

« Leur avancée constante met en péril non seulement la vie de notre personnel et de nos patients, mais aussi l’accès à l’un des derniers hôpitaux encore fonctionnels de la zone », prévient Dr Jean-Louis dans sa correspondance.

Il appelle à une intervention rapide et directe des autorités, interpellant notamment Fritz Alphonse Jean, président du Conseil présidentiel de transition (CPT), le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, ainsi que le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil, tout en exigeant l’envoi immédiat de renforts policiers et militaires pour sécuriser la zone et stopper l’avancée des bandits.

Mais l’enjeu dépasse la santé. Le campus de la Mission Baptiste abrite également le siège administratif de l’organisation, qui coordonne des activités éducatives au profit de plus de 32 000 enfants à travers le pays. La perte de cette zone aurait des conséquences désastreuses sur l’éducation de milliers de jeunes.

« Si la situation sécuritaire continue de se dégrader, ce sont des milliers de vies et d’espoirs qui seront anéantis », insiste le président, se déclarant prêt à collaborer étroitement avec les autorités pour faire face à la menace.

Dans un contexte marqué par une recrudescence des violences et l’effondrement de nombreux services publics, cet appel fait figure de cri d’alarme. Reste à savoir si l’État haïtien saura y répondre, alors que l’insécurité ne cesse de gagner du terrain.



Crédit : Radio Internationale d'Haïti avec Jean Gilles Désinord (Texte) et VBI


Le Pape François est mort !


Le pape François est mort à l’âge de 88 ans, annonce le Vatican.

Le pape François est décédé, a annoncé le Vatican ce lundi 21 avril, le lendemain de son apparition sur le balcon de la Basilique Saint-Pierre.

Le pape François est mort lundi matin à l’âge de 88 ans, a annoncé le Vatican dans un communiqué. «Ce matin à 7h35 (Heure d'Italie) [NDLR.- 1h 35, heure d'Haïti], l’évêque de Rome, François, est revenu à la maison du Père», a annoncé le cardinal Kevin Farrell dans un communiqué publié par le Vatican sur sa chaîne Telegram.

Plus d’informations à venir... 


Crédit : Radio Internationale d'Haïti avec AFP 


dimanche 20 avril 2025

Les Bienfaits mystiques et sanitaires de l'ail sur vous.


1- Si vous avez l'habitude de toujours mettre de l'ail dans votre porte-monnaie , vous n’aurez jamais de problèmes financiers car l'ail à le pouvoir de restaurer la stabilité financière

2- Ceux qui font des cauchemars la nuit devraient garder deux ou trois gousses d’ail sous leurs coussins pendant leur sommeil la nuit cela met fin à toutes sortes de rêves effrayant

3- Si vous ressentez une énergie négative autour de vous, placez une gousse d’ail près de votre oreiller lorsque vous dormez la nuit. Cela éliminera complètement l’énergie négative dans les environs

4-Pour avoir  la paix et la tranquillité dans la maison , mettez sept gousses d’ail sur la braise de charbon tous les mardis et samedis, dans la cour ou dans toutes les pièces de la maison, cela éloigne toutes les ondes négatives et apporte à son tour la stabilité dans le ménage

5- En cas de crise financière, attachez deux gousses d’ail dans un tissu rouge et enterrez-le dans le sol. Cela vous permettra de gagner de l’argent et mettre fin à tous les problèmes financiers

6- Si vous amoureux de quelqu’un mais c'est pas réciproque, mettez de l’ail sous son oreiller. Grâce à cela, la personne commencera à être attirée par vous et pourrait tomber amoureuse.

7- En manger un peu d'ail crû le matin peut vous aider à se débarrasser des problèmes de santé,

8- Conserver une gousse d'ail tous les jours sur la porte principale de votre maison pour éliminer toutes attaque spirituelle

9- Si vous doutez de la confiance de quelq'un , passer de l'ail écraser dans la paume de vos mains avant d'aller à sa rencontre

L’ail est souvent utilisé dans la cuisson des légumes ou dans toute recette délicieuse. L’ail est un incontournable pour apporter du goût en cuisine. L’ail est sans aucun doute utilisé comme médicament. Il est conseillé de manger de l’ail cru pour guérir de nombreuses maladies.

L’ail a de nombreux avantages non seulement pour la santé mais aussi pour changer son destin. Une gousse d’ail peut être le seul déterminant de votre destin. Les techniques de l’ail peuvent éliminer de nombreux problèmes de la vie en un clin d’œil.

🙏

Haïti: Le paradis des contrebandiers.

Le paradis des contrebandiers : Comment les armes américaines sont acheminées vers Haïti, ravagé par les gangs?!

Image stylisée représentant un membre de gang en Haïti avec un masque sur la tête, un œil étant partiellement visible à travers une fine fente. Il tient à deux mains un gros pistolet noir, dont le contour est blanc.

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Les fusils d'assaut et les pistolets sont arrivés en Haïti cachés dans deux boîtes en carton, nichés parmi des paquets de nourriture et de vêtements, sur un cargo empilé de conteneurs d'expédition rouge rouille.

Ils provenaient des États-Unis, qu'un expert décrit comme un « supermarché » alimentant une course aux armements entre les gangs qui ont semé le chaos dans la nation insulaire des Caraïbes.

Une enquête menée par BBC World Service et BBC Verify a retracé le parcours des deux boîtes, montrant comment les armes en provenance des États-Unis parviennent à Haïti. Elle révèle une chaîne de lois laxistes, l'absence de contrôles et des soupçons de corruption utilisés par les trafiquants pour contourner l'embargo des Nations unies.

Comment les populations sont prises au piège dans la guerre des gangs en Haïti

La saisie

La police haïtienne a annoncé en avril 2024 avoir saisi les deux caisses. Elles contenaient 12 fusils d'assaut, 14 pistolets et 999 cartouches.

Une photo de la police montre clairement des armes provenant de deux fabricants américains différents.

La cargaison avait parcouru près de 1 200 km (746 miles) de Fort Lauderdale, en Floride, à Cap-Haïtien, dans le nord d'Haïti, à bord du cargo Rainer D.

Graphique intitulé « armes saisies par la police haïtienne » montrant 11 fusils appuyés contre un mur et des munitions étalées sur le sol. Une arme est mise en évidence et étiquetée comme étant un fusil PA-15 vendu par Palmetto State Armory, un fabricant d'armes basé en Caroline du Sud. Une boîte de munitions portant un logo est étiquetée comme étant des munitions de Springfield Armory, un fabricant d'armes basé dans l'Illinois, aux États-Unis.


Le conteneur d'expédition a été rempli dans un entrepôt de Fort Lauderdale, selon un groupe d'experts de l'ONU chargé de surveiller les sanctions contre Haïti et qui a enquêté sur la cargaison.

Les Haïtiens aux États-Unis expédient fréquemment des denrées alimentaires et autres articles indispensables vers le pays.

Un homme nommé Anestin Predestin a déclaré au Miami Herald que, fin février 2024, il louait un espace dans le conteneur.

Il a déclaré au journal qu'un homme se faisant appeler « Diamortino » avait placé deux cartons en disant qu'ils contenaient des « vêtements » – et qu'il avait été choqué d'apprendre plus tard qu'ils contenaient des armes.

Les tentatives de la BBC pour contacter M. Predestin ont été infructueuses.

Image satellite montrant Fort Lauderdale, avec un encart montrant une vue aérienne de deux entrepôts aux toits blancs et des parkings autour, indiquant la zone où les armes ont été chargées dans le conteneur. Port Everglades est indiqué en bas à droite de l'image, à environ 8 km du site de l'entrepôt.


On ignore où les armes ont été achetées. Les armes ne sont pas fabriquées en Haïti, et les saisies précédentes comprenaient des armes achetées en Floride.

Parfois surnommée « l'État du lustrage d'armes », la Floride était l'un des quelque 30 États où, jusqu'en 2024, des vendeurs privés sans licence pouvaient vendre des armes à feu, par exemple lors de salons d'armes et en ligne, sans vérification des antécédents. En tant que président, Joe Biden a renforcé ces règles à l'échelle nationale.

Le panel de l'ONU affirme que deux frères haïtiens basés aux États-Unis ont fait appel à des « acheteurs prête-nom » – des personnes achetant en leur nom – pour acheter les armes contenues dans la cargaison saisie.

Les experts affirment qu'il s'agit d'une méthode courante, les armes étant souvent transportées en plusieurs envois de petites quantités, un procédé appelé « trafic de fourmis ».

Expédition

Le conteneur a été expédié par la compagnie maritime Alliance International Shipping, basée en Floride, selon la police haïtienne.

Alliance International Shipping ne possède pas de navires à destination d'Haïti, mais achète de l'espace sur les navires et le revend à des clients comme M. Predestin.

Le président de l'entreprise, Gregory Moraille, a déclaré à la BBC qu'elle fournissait des conteneurs vides à ses clients, mais n'interagissait pas physiquement avec la cargaison.

« Malheureusement, nous ne disposons d'aucun moyen viable de prévenir les expéditions illicites », a-t-il déclaré, ajoutant que l'entreprise coopère avec les autorités et que de nombreux employés sont originaires d'Haïti.

« Tragiquement, nombre de nos propres familles ont été victimes de violence armée en Haïti », a-t-il ajouté.

Carte graphique montrant l'itinéraire du cargo Rainer D, quittant Fort Lauderdale le 25 mars 2024, naviguant vers le sud puis vers le sud-est le long de la côte de Cuba, pour arriver à Cap-Haïtien sur la côte nord d'Haïti le 28 mars 2024. Une image en médaillon montre des conteneurs rouge rouille empilés sur le navire à son arrivée dans le port, avec la mer bleue en arrière-plan.


Quitter les États-Unis

La BBC a contacté le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis pour savoir si la cargaison avait pu être contrôlée à sa sortie des États-Unis, mais n'a reçu aucune réponse.

Le groupe d'experts de l'ONU a déclaré en septembre dernier que les fouilles américaines avaient augmenté, mais que « la grande majorité des 200 conteneurs quittant le sud de la Floride pour Haïti chaque semaine ne sont pas inspectés ».

Un ancien responsable du Bureau américain de l'alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF), Bill Kullman, a déclaré à la BBC que les contrôles des marchandises sortantes étaient « très dispersés » et que le volume des expéditions était « incroyable ».

Arrivée en Haïti

La police haïtienne affirme avoir découvert les armes lors d'une « perquisition ciblée » du conteneur.

Selon le panel d'experts de l'ONU, un haut fonctionnaire des douanes haïtiennes avait placé l'une des caisses contenant des armes dans son véhicule et avait été arrêté et renvoyé quelques jours plus tard.

La police a déclaré rechercher un homme du nom de Wilmane Jean, identifié dans les données douanières comme le destinataire de la cargaison, c'est-à-dire la personne responsable de sa réception.

La BBC a appris de sources haïtiennes qu'il s'agissait d'un courtier en douane, qu'il était en fuite et qu'il était soupçonné d'être lié à des activités de gangs dans le nord du pays.

Un précédent rapport de l'ONU indique que les opérations douanières haïtiennes souffrent d'un manque de capacités, de corruption parmi les hauts fonctionnaires et de menaces et d'attaques de gangs.

Les tentatives de la BBC pour contacter les autorités douanières haïtiennes afin d'obtenir un commentaire ont été infructueuses.

Le pouvoir des gangs

Au moment où les armes étaient chargées dans le conteneur, une vague de violence des gangs a déferlé sur la capitale haïtienne, Port-au-Prince.

Les gangs ont libéré des milliers de détenus de la prison principale et bloqué les ports et l'aéroport de la capitale.

En mars 2024, le Premier ministre Ariel Henry, incapable de rentrer d'un voyage à l'étranger, a accepté de démissionner.

Selon l'ONU, un nombre record de 5 601 personnes ont été tuées dans la violence des gangs en Haïti en 2024. Ses agences indiquent que près d'un dixième de la population, soit plus d'un million de personnes, a fui son foyer et que la moitié de la population souffre de famine. Les enlèvements et l'extorsion sont monnaie courante.

Wilson a fui son domicile et vit désormais dans une école qui sert d'abri.

Wilson, un homme à tout faire de Port-au-Prince, a reçu une balle dans la jambe alors qu'il tentait de fuir son quartier, alors que des gangs se disputaient le territoire.

« C'était le chaos, tout le monde fuyait », a-t-il raconté à la BBC. « Ma jambe ne fonctionnait plus. Quand j'ai baissé les yeux, le sang coulait à flots. »

Il vit désormais avec des centaines d'autres personnes dans une école qui sert d'abri.

Les experts affirment que les autorités n'ont pas la capacité de reprendre le contrôle, malgré le soutien d'une force de sécurité internationale, comprenant au moins 800 policiers kenyans.

Les gangs ont gagné du terrain ces six derniers mois et contrôlent désormais au moins 85 % de la capitale, explique Romain le Cour, expert haïtien à l'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée, une ONG basée à Genève.

Les membres de gangs posent fréquemment sur les réseaux sociaux avec des armes de gros calibre. Des experts ont indiqué à la BBC que certaines des armes exposées étaient certainement fabriquées aux États-Unis, et que d'autres y étaient probablement également fabriquées.

Cependant, les armes et les munitions « continuent d'arriver », affirme M. Le Cour, ce qui constitue « un facteur majeur de violence et d'instabilité ».

Graphique annoté : La section de gauche montre le chef de gang « Barbecue » vêtu d'une chemise et d'un chapeau camouflage, ainsi que d'un pantalon beige, comme le montre une image diffusée sur les réseaux sociaux. Il porte une arme de gros calibre, identifiée sur l'image comme un Juggernaut Rogue Bullpup M14 de l'armurerie de Springfield, aux États-Unis. La section de droite montre un personnage coiffé d'un chapeau noir et pointant avec une arme de gros calibre, identifiée comme un M1A de l'armurerie de Springfield, aux États-Unis. L'image est tirée d'une vidéo YouTube du gang 5 Segonn.


Des centaines d'expéditions

Afin d'étudier l'ampleur potentielle du trafic en provenance des États-Unis utilisant des routes maritimes similaires, la BBC a analysé les données douanières partagées avec nous par la plateforme de données maritimes CargoFax.

Nous avons dressé une liste d'individus faisant actuellement l'objet de sanctions pour des liens présumés avec des gangs en Haïti, et d'autres qui ont été arrêtés en Haïti ou aux États-Unis en tant que trafiquants d'armes présumés.

Nous avons comparé ces noms à des milliers d'enregistrements de cargaisons en provenance des États-Unis et à destination d'Haïti sur une période de quatre ans.

Au total, 26 personnes figurant sur la liste ont été désignées comme destinataires de 286 envois, qui ont eu lieu avant que ces personnes ne fassent l'objet de sanctions ou ne soient arrêtées. On ne sait pas si ces envois contenaient des armes.

Prophane Victor, un ancien membre du parlement haïtien qui a ensuite fait l'objet de sanctions de la part des Nations unies et des États-Unis pour avoir armé des gangs et fait du trafic d'armes, a été cité 24 fois comme destinataire. Il a été arrêté en Haïti en janvier.

Peut-on arrêter les trafiquants ?

« Avant tout, les autorités américaines n'en font pas assez », déclare M. Le Cour.

M. Kullman, ancien fonctionnaire américain à l'ATF, affirme que les vendeurs d'armes à feu n'ont aucune obligation légale de signaler les acheteurs suspects.

Modifier la législation américaine sur les armes à feu est « très difficile à obtenir politiquement », affirme-t-il, mais il souhaiterait voir un code de conduite volontaire pour les vendeurs d'armes à feu couvrant des questions telles que les ventes à des acheteurs suspects et le partage d'informations.

Par ailleurs, l'enregistrement des armes à feu – similaire à l'immatriculation des voitures – est en place dans quelques États et pourrait être « très utile » s'il était adopté plus largement, ajoute M. Kullman.

Jonathan Lowy, président de Global Action on Gun Violence, affirme que les fabricants d'armes sont informés lorsque des armes issues du trafic font l'objet d'une enquête et savent quels vendeurs vendent des armes aux trafiquants.

« En bloquant ces vendeurs, les fabricants mettraient un terme immédiat à la plupart des circuits de trafic en provenance des États-Unis. »

La BBC a contacté l'ATF et le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis pour obtenir leurs commentaires, mais n'a reçu aucune réponse.

M. Le Cour affirme que l'attention internationale portée au problème s'est accrue, mais qu'il n'y a pas d'impact visible : « Nous savons que nous avons le diagnostic, nous connaissons les symptômes, mais nous ne faisons rien pour réellement le guérir ».



Crédit: Jacqui Wakefield, Christopher Giles et Joshua Cheetham

 BBC World Service

Reportage supplémentaire de Thomas Spencer, BBC Verify


Graphiques de Daniel Arce-López, Jake Friend, Kate Gaynor, Gerry Fletcher et Caroline Souza


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