Radio Internationale d'Haïti EN DIRECT!

samedi 16 août 2025

Un appel à l’unité et à la détermination

 


PEUPLE HAÏTIEN, RÉVEILLEZ‑VOUS ET RÉVOLTEZ‑VOUS POUR LA SAUVEGARDE DE NOTRE CHÈRE HAÏTI

Un appel à l’unité et à la détermination

Haïti se trouve dans une situation d’urgence qui exige une mobilisation collective et un véritable sursaut d’unité nationale. Seule une unité absolue pourra faire échouer le plan diabolique de la communauté internationale, qui cautionne l’effondrement de toutes les classes.

Cette complicité détourne l’attention du véritable enjeu : un référendum constitutionnel qui ouvrirait la voie au pillage de nos richesses et condamnerait la génération future à la misère. Nos morts, nos cris et nos souffrances n’ont suscité aucun écho ; ce qui compte pour eux, c’est de poursuivre leur objectif : exploiter nos ressources.

Le président Jovenel Moïse avait frappé à la porte des pays amis pour demander de l’aide. En tant que président élu jouissant d’un statut légal, il n’a reçu aucune réponse. L’insécurité croissante a eu raison de sa vie : il a été odieusement assassiné le 7 juillet 2021. Au pouvoir, il n’était pas aligné sur le plan établi par ces pays.

Il souhaitait doter Haïti d’une nouvelle constitution adaptée à la réalité actuelle, dans laquelle chaque Haïtien, où qu’il se trouve, serait acteur du développement. Un pays construit par nous et pour nous. Sa vision d’une Haïti unie et soutenue par sa diaspora n’était pas non plus conforme au plan des pays amis.

Aujourd’hui, Haïti n’a pas de dirigeants légitimes. Nos pays amis se complaisent dans cette structure et envisagent de doter le pays d’une nouvelle constitution qui autoriserait l’appropriation des terres et leur exploitation, en excluant totalement la diaspora. Cette constitution serait notre condamnation.

Oui à une constitution élaborée par nous, Haïtiens, et pour nous !

Peuple haïtien, réveillez‑vous ! Vous êtes aveuglés par l’évidence ; mais qu’attendez‑vous ?

Les neuf présidents fantoches ne sont que des instruments chargés d’exécuter un plan précis, inscrit dans un agenda mûrement préparé et qui arrive à son terme, pour posséder Haïti et non servir sa population. Unissons nos voix et disons NON : Ayiti pou Ayisyen.

Par ignorance, cupidité et orgueil mal placé, ces neuf présidents se prennent pour le centre de la nation ; ils ne sont que des imposteurs. Ils sont viscéralement attachés au pouvoir, mais pas à Haïti. C’est une triste réalité.

Par respect pour la nation et notre passé, ils auraient dû reconnaître qu’ils n’ont pas la légitimité de toucher à la loi fondamentale du pays, étant un pouvoir transitoire sans l’aval de la nation. Les pays amis en profitent en jouant sur leurs faiblesses : un orgueil démesuré, le mépris de leurs compatriotes, l’absence de fierté et le vide identitaire.

Où sont passés les fils et les filles des ancêtres d’Haïti, ceux qui ont combattu corps et âme pour leur liberté ? Sont‑ils devenus des esclaves de salon ?

Jeunes de mon pays, réveillez‑vous ! Battez‑vous ! Faites de la résistance votre arme : vous êtes l’espoir et l’avenir d’Haïti.


L'unité est notre force 


Crédit : Nyrvah Florens Bruno.

Présidente du mouvement 

Solda Ayiti Ayiti Solda

soldayiti@gmail.com

vendredi 8 août 2025

Une évolution temporairement positive

 

Laurent Saint-Cyr

ANALYSE ET MESSAGE D'ESPOIR DE CARL HENRI GOMEZ 

Une évolution temporairement positive

7 août 2025

Enfin, un homme d’affaires haïtien prend les rênes du pays.

Laurent Saint-Cyr, entrepreneur respecté, a été investi aujourd’hui président du Conseil présidentiel de transition (CPT) à Port-au-Prince. Les élections nationales sont prévues pour novembre 2025. Il est chargé de conduire la dernière phase de la transition avant la passation du pouvoir à un président démocratiquement (espérons-le) élu, prévue pour février 2026.

La cérémonie d’investiture s’est tenue à la Villa d’Accueil, à Pétion-Ville, l’un des derniers quartiers de la capitale encore épargné par la mainmise des gangs. Depuis l’effondrement de l’autorité dans le centre-ville, cette villa sert de siège provisoire à un pouvoir gouvernemental assiégé, mais encore debout.

M. Saint-Cyr n’a pas mâché ses mots. Il a sollicité l’appui des partenaires étrangers pour renforcer les forces déjà présentes sur le terrain, et a annoncé l’arrivée imminente de forces de sécurité privées — des mercenaires, selon certains — pour consolider les efforts de restauration de l’ordre public.

Saint-Cyr avait siégé auparavant au sein du CP sous le mandat du Premier ministre de facto Ariel Henry. Son accession au poste marque une rupture nette avec la dérive socialiste noire de ce conseil et une réaffirmation d’une gouvernance pragmatique orientée vers l’entreprise privée. En termes haïtiens, c’est un réalignement conservateur d’un organe de transition qui s’était mué en hydre à neuf têtes, où corruption et inertie avaient trop souvent remplacé vision et responsabilité.

Dans la mythologie grecque, l’Hydre était un monstre serpentiforme à neuf têtes. Lorsqu’on en coupait une, deux repoussaient. Seul Hercule parvint à le terrasser, en tranchant chaque tête et en cautérisant les plaies.

Aujourd’hui, Laurent Saint-Cyr s’avance comme un Hercule moderne. Avec le soutien du Premier ministre Alix-Didier Fils-Aimé — autre figure compétente issue du secteur privé — l’espoir renaît de voir enfin se refermer les plaies béantes de la corruption, de l’inaction et du tribalisme identitaire.

Déjà, certains s’indignent du fait que Saint-Cyr et Fils-Aimé soient métis, alimentant une peur malhonnête d’un pouvoir concentré entre les mains d’une supposée élite. Soyons clairs : ce n’est pas le moment de ressusciter les fantômes du racisme noir. La réalité est simple : seule une direction compétente, économiquement instruite et disciplinée peut stabiliser le pays, créer des emplois et restaurer l’État.

Trois membres du CPT — trois têtes hideuses de l’hydre — sont accusés de corruption. Ils demeurent pourtant en poste. Leur présence ternit ce nouveau départ. S’il doit y avoir intégrité dans cette transition, ils doivent démissionner ou être écartés, puis la plaie politique doit être cautérisée, pour éviter toute rechute.

Le mandat du Conseil prend fin le 7 février 2026. Celui de Saint-Cyr également. D’ici là, la feuille de route doit être respectée.

Plus de 3 100 Haïtiens ont été tués durant les six premiers mois de 2025, et plus de 1,5 million ont été déplacés. Cette catastrophe humanitaire a été prolongée — peut-être même orchestrée — par les calculs égoïstes des membres du CPT, qui perçoivent chacun 43 000 dollars américains par mois, pendant que famine, peur et errance définissent la vie des citoyens ordinaires.

Ce n’est pas de la gouvernance. C’est une insulte.

Dans cette nuit d’angoisse, l’arrivée de Saint-Cyr au pouvoir laisse entrevoir une lueur d’espoir — fragile, vacillante. Soutenons cette nouvelle orientation, mais restons vigilants. Toute conciliation avec la corruption serait aujourd’hui une trahison. Le chemin doit être clair, ferme, et moralement enraciné.

Le monstre a plusieurs têtes. Mais le pays a encore une âme.

Que ce nouvel Hercule ait la force de la sauver.


Crédit : Carl-Henri Yedidiah Gomez

7 Août 2025

jeudi 7 août 2025

Haïti/Politique: Une journée fatidique dans l’histoire d’Haïti


Jeudi 7 août : une journée fatidique dans l’histoire d’Haïti

Par : Nyrvah Florens Bruno . Cela passe… ou cela casse.

Politiquement, le pays est à un tournant. Il s’apprête à changer de direction, non pas entre les mains du peuple, mais sous le contrôle du secteur des affaires — un secteur qui soulève de sérieuses inquiétudes.

Aux yeux de la population, ces puissances économiques sont les premiers responsables du naufrage social et économique du pays. Détenant l’économie nationale, ils la manipulent pour servir leurs propres intérêts, tandis que la population, elle, ne récolte que des miettes.

Un transfert de pouvoir opaque

Ce basculement s’opère déjà brutalement. Le secteur maritime, vital pour l’économie haïtienne, vient de leur tomber entre les mains. Un contrat qui devait s’étendre sur 9 ans est désormais prolongé sur 27 ans. Une aberration stratégique et un coup dur pour la souveraineté économique du pays.

Toutes les entreprises publiques ont été progressivement privatisées. Jusqu’à la toute dernière bataille du président Jovenel Moïse, qui s’était opposé avec vigueur à la mainmise privée sur le secteur de l’électricité. Il voulait, à juste titre, que ce bien essentiel reste entre les mains de la nation. Mais Haïti va de dérive en dérive, sans jamais donner un signe de progrès durable.

Les détenteurs de monopoles, complices des dirigeants successifs, ont poussé le pays dans le marasme. Et aujourd’hui, l’histoire semble se répéter, au détriment du peuple.

Une alerte rouge

Le président du Conseil présidentiel de transition (9 membres), crie au scandale. Il sonne l’alarme, dénonçant l’épée de Damoclès suspendue au-dessus du pays. Mais l’entendra-t-on à temps?

L’avenir d’Haïti sera-t-il une nouvelle fois hypothéqué pour des décennies?

Le peuple comprend-il?

La population saisit-elle réellement les manigances en cours, et surtout, l’impact direct sur son avenir et celui de ses enfants?

Les groupes armés menacent de se soulever. Seront-ils entendus par une société qu’ils ont eux-mêmes, en partie, contribué à ravager? Leurs cris auront-ils un quelconque écho auprès de la population désillusionnée?

Quelles forces pour redresser le cap?

Que fera la Police nationale? Quelle posture adopteront les forces de l’ordre?

Pendant ce temps, le peuple, lui, ne réclame qu’une seule chose : un repas sur sa table. Le concept même de citoyenneté, de devoir patriotique, est vidé de tout sens dans une société rongée par la précarité.

Le mal haïtien est profond. Il résulte d’un enchevêtrement de trahisons, de complicités, de crimes économiques, de corruption politique, et d’abandon social.

Haïti : démocratie ou dictature éclairée?

Imposer une démocratie dans ce contexte chaotique, c’est condamner Haïti à vivre sous perfusion d’aides extérieures. Une forme d’emprisonnement.

Ce que réclame le pays, ce n’est peut-être pas une démocratie importée, mais une dictature progressiste, un leadership fort, tourné vers l’intérêt national, non corrompu, et courageux.

Les grands vents qui soufflent sur Haïti ne sont pas nés du hasard. Ils sont nourris par des années de silence complice, de luttes partisanes et de pillages systématiques. Ce jeudi 7 août, sera-t-il différent?


Il ne reste qu’à attendre…


Crédit : Nyrvah Florens Bruno

Présidente du mouvement 

Solda Ayiti  Ayiti Solda

soldayiti@gmail.com

samedi 2 août 2025

Pierre Espérance dément toute implication dans des démarches visant à remplacer le Premier ministre Fils-Aimé

Pierre Espérance dément toute implication dans des démarches visant à remplacer le Premier ministre Fils-Aimé…

 Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, a formellement démenti vendredi les rumeurs laissant entendre qu’il serait impliqué dans des démarches visant à remplacer l’actuel Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé.

« Il est dit que j’ai été à Washington sur mandat du Département d’État américain pour proposer un nouveau Premier ministre, en l’occurrence Arnoux Descardes. Je tiens à préciser qu’il s’agit de rumeurs totalement infondées, orchestrées par M. Descardes lui-même, qui ambitionne de devenir Premier ministre de transition », a déclaré M. Espérance.

Le défenseur des droits humains a affirmé n’avoir aucun lien avec les initiatives attribuées à Arnoux Descardes. « Je n’ai rien à voir avec aucune démarche qu’il entreprend ou envisage d’entreprendre. Il doit cesser d’utiliser le nom du RNDDH ainsi que le mien », a-t-il insisté.

M. Espérance reconnaît connaître Arnoux Descardes, mais affirme ne pas l’avoir rencontré depuis plus de quatre ans. « Nous n’avons participé à aucune réunion, ni formelle ni informelle, visant à planifier le départ du Premier ministre », a-t-il souligné.

Selon lui, sa récente présence à Washington s’inscrivait strictement dans le cadre de ses activités de défense des droits humains. « Je ne suis pas allé aux États-Unis pour comploter contre qui que ce soit, ni pour promouvoir un quelconque candidat », a-t-il affirmé.

Au cours de son séjour, Pierre Espérance indique avoir rencontré plusieurs personnalités de haut niveau, dont des parlementaires américains, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), des représentants de la CARICOM auprès de l’OEA, des responsables du Département d’État, ainsi que des organisations internationales de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch.

« J’ai plaidé en faveur d’une mobilisation accrue de la communauté internationale face à la situation alarmante en Haïti, et en particulier à la dégradation accélérée des conditions des droits humains », a-t-il déclaré.

Il indique également avoir proposé, lors de ces rencontres, la tenue d’une retraite gouvernementale – incluant les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) – sous l’égide de l’OEA. « L’objectif serait d’évaluer collectivement la situation du pays et d’identifier des pistes de sortie de crise, dans la mesure où il est devenu évident que le pouvoir en place ne sera pas en mesure d’organiser les prochaines élections en vue de transmettre le pouvoir à des autorités élues le 7 février 2026, comme le prévoit l’accord du 3 avril 2024 », a conclu Pierre Espérance.


mercredi 30 juillet 2025

Le faire-semblant

 

Serge H. Moïse av.
Simuler, mentir, c'est tromper, rouler, duper et même nuire, mais en faisant semblant de dire sincèrement toute la vérité. 

 

Les conséquences d'un mensonge peuvent varier d'un fait anodin et cocasse à la mise à mort dépendamment du contexte ou de l'importance des intérêts en jeu.

 

L'humanité en a fait l'expérience depuis la nuit des temps, ce qui explique l'emphase, et ce, dans toutes les cultures, qui est mise à enseigner dès le plus jeune âge, à ne point mentir. On ne parviendra peut-être jamais à extirper de nos mœurs cet irrésistible penchant des uns et des autres à fignoler de temps en temps et pour une raison ou une autre, la vérité des faits. Qu'à cela ne tienne, encore faut-il toujours persister à proscrire cette ignoble pratique qui semble inhérente à la nature humaine et qui s'est toujours trouvée aux antipodes de la vérité.

 

Rien de vraiment valable ne saurait se réaliser en dehors des prescrits de la morale et l'une des premières leçons de cette science, c'est d'être, autant que faire se peut, honnête avec soi-même et avec les autres. Pourtant il arrive aux prédicateurs, aux leaders communautaires et aux politiques eux-mêmes de sombrer dans ce malheureux travers.

 

L'on comprendra que les autres qui attendent que l'exemple vienne d'en haut soient sceptiques et trop souvent réfractaires à leurs enseignements. En politique comme ailleurs, la bonne volonté, la probité intellectuelle, le sens aigu de l'innovation sont entre autres les règles fondamentales de toutes démarches susceptibles d'améliorer les conditions de vie de l'ensemble de la population.

 

Nos décideurs semblent avoir fait leur deuil de ces principes élémentaires, et ce, depuis plusieurs décennies, d'où cette détérioration accélérée de la problématique haïtienne. Le poisson pourrit par la tête dit le vieux proverbe et cela se répète constamment au pays sans effectuer le moindre changement dans nos comportements. À croire que les beaux discours et analyses ne sauraient suffire à faire renverser la vapeur. Ce n'est certes pas en nous gargarisant de terminologies ronflantes et apparemment savantes que nous allons relever le défi qui nous attend depuis plus d'un demi siècle.

 

Nous attendons tout de la communauté internationale qui avoue être incapable de réaliser des miracles. Ses représentants n'ont pas à consentir les sacrifices qui nous répugnent, ils n'ont pas à risquer leurs vies à notre place alors que notre nouvelle devise est depuis quelque temps déjà : « Pitô nou lèd nou là »!

 

Tous ensemble, main dans la main nous le pouvons. En effet, le miracle haïtien est encore possible, mais ce n'est certes pas l'affaire d'une personne ou d'un petit groupe. La preuve est faite que les exercices du « m'as-tu vu » n'ont servi à rien. Il est donc impérieux que nous mettions de côté nos intérêts personnels et mesquins pour difficile que cela puisse paraître dans le contexte haïtien afin d'amorcer la remontée lente mais sûre et de rejoindre le concert des nations dites civilisées.

 

Tous ensemble, main dans la main nous le pourrons quand nous déciderons de ne plus faire semblant:

 

Semblant d'être compétents et intègres.

Semblant d'être amoureux de la mère-patrie

Semblant de nous aimer les uns les autres

Semblant de travailler en vue du sauvetage de la nation

Semblant de vouloir y instaurer la démocratie.

Semblant de respecter la constitution et les lois

Semblant d'être fiers de notre haïtianité.

 

Le développement durable ne se fait pas en dehors de la science.

 

À quand un Centre de Recherche en Sociologie Haïtienne?

À quand un Centre de Recherche en Science Juridique?

À quand un Centre de Recherche en Éducation Haïtienne?

 

Ainsi que dans tous les autres domaines susceptibles de nous aider à mieux nous connaître. Répétons-le : Le développement durable d'une communauté passe par les créneaux culturels de cette communauté.

Lorsque individuellement et collectivement nous en aurons assez de cette laideur que nous projetons comme image, tant à l'intérieur du pays que dans la diaspora, nous les dignes filles et fils de ce singulier petit pays, commencerons à mériter notre rédemption salvatrice. Cela ne dépend que de nous et personne ne le fera à notre place.

 

 

Crédit: Serge H. Moïse av.


dimanche 27 juillet 2025

Un pan de l'édifice familial est tombé

 


UN PAN DE L'ÉDIFICE FAMILIAL EST TOMBÉ


Par Me Maurice CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR


Si les espagnols arrivent, jusqu'à date, à éviter la chute de leur TORRE DE PISA, nous autres, n'avons pas pu empêcher que la grande faucheuse emporte avec elle notre chère Ermite. Après des mois de combat incessant, des mois de transes et de grandes douleurs, nous et notre inoubliable Ermite avons perdu la bataille. Nous avons observé, impuissants, à la faillite, sinon de l'ossature mais d'un pan très important que représentait Ermite dans ce grand et bel édifice familial.  Ermite EUGÈNE BARLATIER qui vient de faire couler des larmes des yeux de tous ceux et de toutes celles qui l'ont pratiquée, était connue pour être le "poteau-mitan" de la structure familiale. Elle avait la clé de la boîte de Pandore qui cachait le dernier mot.

En Haïti, plus précisément à Saint-Louis-du-Nord son adoré patelin tout comme aux Etats-Unis où elle a consacré le reste de sa vie, Ermite a construit de solides liens de parenté et d'amitié qui font pleurer aujourd'hui son départ. Quelle tristesse de voir tomber un si bel arbre qu'on croyait invincible, inattaquable. Ermite, en effet, paraissait toujours en bonne santé par son sourire de femme heureuse, très bien dans sa peau. Élégante comme elle seule, elle offrait sans cesse l'expression  d'une personne dynamique, assurée, décidée à poursuivre la lutte contre les mauvais cotés de la vie. Toujours à aider, à solutionner les problèmes des autres, notre aimable cousine offrait l'image d'un enfant né pour servir, né pour rendre le sourire perdu. 


Elle vient de passer sur un lit de souffrance tous les mois durant lesquels les actions de ICE jettent le désespoir dans la communauté haïtienne aux États-Unis. Cela m'a fait penser, sans relâche, à elle, au rôle qu'elle aurait joué en tant que dispensatrice de judicieux conseils et de messages d'espoir. Elle aurait invité ses concitoyens angoissés à garder le courage nécessaire à gérer  la situation avec lucidité et "technicité". Ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Quand reculer et quand avancer.

Ermite avait la tête remplie de rêves. Des rêves grandioses qui  faisaient qu'elle a toujours vécu en grand. En grande dame taillée sur mesure de la vie américaine. Elle possédait le sens de l'amitié et son cœur n'avait pas de place pour la haine et la rancune. Ses mots étaient toujours remplis d'affection, d'amour, de gentillesse, de compassion et d'invitation à la positivité. 


Ermite, chère cousine, va en Paix. Ta mission est accomplie. Heureusement que je savais te dire souvent que je t'aime et que tu étais une bonne cousine.


Moy


Me MAURICE CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR 


rmaurice.celestin@gmail.com 


27 juillet 2025

vendredi 25 juillet 2025

La roche Tarpéienne avoisine le Capitol

 


LA ROCHE TARPÉIENNE AVOISINE LE CAPITOL


Par Me Maurice CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR 

Alors que je terminais avec la lecture du texte, ci-dessous, de Jean L THÉAGENE et que j'étais en train de penser au verdict de la vie semblable à la proximité du Capitol avec la Roche Tarpéienne  qui attend les condamnés devant être précipités dans ses profondeurs abyssales, l'auteur du texte a fait allusion à ces deux lieux qui ont traversé les méandres de l'histoire toujours présente et prête à rappeler les faits passés. Pas seulement les glorieux mais également les laids.


Me Maurice CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR

 rmaurice.celestin@gmail.com 


25 juillet 2025

L'Histoire offre souvent le spectacle ahurissant  de ces coincidences qui se chevauchent, qui s'entremêlent jusqu'à devenir ces entrelacs dangereux prêts à jouer un mauvais tour à tous ceux qui se prévalent d'un droit factuel de gouvernance. En Haïti, comme ailleurs  dans les pays du Tiers-Monde,  elle ressemble à des éphémérides  tant elle perd de pages à chaque changement de régime,  des pages où sont consignés autant les succès et les échecs que les dérives des pouvoirs qui ne font que répéter grossièrement les erreurs des prédécesseurs.  Variations sur un même ton!

Qui aurait dit aujourd'hui,  à l'heure de la démocratie triomphante, tous ces Hérauts du soi disant changement qui devait se produire dans le pays au lendemain du 7 Février  seraient les victimes de ce même changement? Qui aurait dit que des maisons construites au prix du sang et de la sueur versés à l'étranger ou ailleurs par ces chantres du soi-disant "pouvoir populaire" seraient mises à sac par d'anciens frères de combat. Au fort des événements de 86, ils riaient du sort fait aux soi-disant macoutes dont les maisons déchouquées et les ventres ouverts infectent encore la mémoire collective. De mémoire d'historien, ne les entendais-je pas tous les matins éjaculer derrière un micro" pèp la fon Jan avel".

Ainsi va la vie. Ainsi se comporte l'Histoire dans ces coins reculés,  hors de toute velleité de civilisation,  hors de tout respect des normes minimales de démocratie . Loin de nous l'idée de nous réjouir d'une telle prestation de la famille  lavalassienne  au détriment de quelques ayant-droit qui se sont toujours cru à l'abri, dans l'éventualité d'une escalade dans la forfaiture. Mais de coups d'État en contre coup de tas, tous les partis au Pouvoir, Manigat excepté, ont fini jusqu'à ce jour  par se discréditer aux yeux de ceux-là mêmes qui les ont porté sur les fonds baptismaux .Tout compte fait,  déjà nos sympathies les plus profondes  et les plus sincères à ceux-là  qui vont au départ du CPT, dans un mélange de spiritueux et de spirituel expérimenter " bwa kalé" et les angoisses d'une situation de maquisards aux abois. Mais en d'autres temps, nous avons connu une variante beaucoup plus barbare que le monde découvrait dans le supplice inhumain du collier de feu vulgairement appelé " Lebrun".

"Forcé de combattre la nature ou les institutions sociales, il faut opter entre faire un homme ou un citoyen ; car, on ne peut faire à la fois l'un et l'autre". Quelle pertinence dans ce mot de Jean Jacques Rousseau ! On a créé dans mon pays deux catégories d'individus : ceux qui ont conquis le pouvoir politique et qui en font ce qu'ils veulent,  ceux qui ont échoué dans la lutte  et qui subissent les conséquences de leur échec. Pour ces derniers, il n'est pas question de démocratie.  Mais de survie au jour le jour. De légitime défense. Surtout quand ce pouvoir fondé sur l'ignorance,  la kleptocratie et la vengeance entreprend de se moquer royalement des règles déontologiques, ou même simplement humaines.

Quoiqu'il en soit,  sous les regards amusés d'une communauté internationale  qui n'en finit pas de s'esclaffer au spectacle des nègreries de quelques bouffons de la politique , un peuple se meurt, une société s'éteint. Et pour faire durer le plaisir du génocide planifié, on crie sous tous les toits "Cassation, cassation". Comme Denis Diderot, j'ai tendance à m'écrier:" Je ne regrette pas les hommes, les hommes se refont; je ne regrette pas l'or de ses trésors,  les trésors se remplissent; mais qui rendra à ce peuple les années qui s'écoulent?" Et si les actes posés par des Hommes de Pouvoir vont jusqu'à oculter leur sens de jugement  ou leur faire oublier les sanctions qui en découlent inexorablement, c'est que ces mêmes Hommes croient peut-être avoir déplacé les arrêts de l'Histoire. Malheureusement  pour eux, la Roche Tarpéenne avoisine toujours le Capitole. DU BEC ET DES ONGLES!


 J.L.T.

Un appel à l’unité et à la détermination

  PEUPLE HAÏTIEN, RÉVEILLEZ‑VOUS ET RÉVOLTEZ‑VOUS POUR LA SAUVEGARDE DE NOTRE CHÈRE HAÏTI Un appel à l’unité et à la détermination Haïti se ...