En politique, le mal a un impact dévastateur. Il persiste sur le long terme et entraîne des répercussions énormes.
7 février 2025
Le déchaînement de la violence qui atteint sa paroisse est le résultat de la mauvaise gouvernance des dirigeants politiques, de la bourgeoisie et de la classe moyenne depuis la création de la nation.
Trois piliers sont à l'origine de cette déchéance sociétale criminalisée : la mauvaise gouvernance, la discrimination et les préjugés de tous genres.
Le système de justice haïtien porte en grande partie la charge de la disparité sociale, qui lui-même la normalise.
Les dirigeants haïtiens ont toujours été au-dessus des lois, ainsi qu’une tranche de la société aisée ou portant un nom sonore.
La société de caste a connu une évolution au fil du temps, plus ou moins confortable, jusqu'à l'arrivée de l'Internet, qui a réveillé la conscience populaire de son du mal-être.
Inconscient de cette réalité de réveil de la population, aucun de ces secteurs n'a eu le bon sens de changer le caractère violent de coexistence avec la grande masse populaire ; par ignorance, ils en ont fait une doctrine.
Avoir accès à la cour des grands est un privilège. Faire ses preuves, faire des courbettes et être prêt à les servir est essentiel.
En général, la classe moyenne est formée de cette façon : une classe asservie.
Les multiples partis politiques et les millions de militants politiques déterminent bien que la politique est, sans contredire, un train d'espoir, un changement du milieu social et de l'économie, une promotion sociale.
C'est pourquoi les biens de l'État sont constamment pillés. La politique en général est une question de survie.
Actuellement, il n'y a pas de leader capable d'interpeller le peuple et de freiner l'insécurité criminelle.
En règle générale, ils sont tous coupables, chacun à son niveau de responsabilité.
Les discours populistes, accusateurs et de mensonges ne tiennent plus la route, et sont vides de consistance.
La classe politique doit être nettoyée !
En grand nombre, les politiciens haïtiens se sont servis de la population et les ont montés l'un contre l'autre, au lieu de souder le peuple et de terminer une politique globale pour le développement de la nation.
Ce sont des apatrides.
La construction du citoyen patriote et nationaliste n’étant pas ancrée dans la conscience de la population, une partie des bandes armées déploie la proie de leur haine et de leur frustration sur leurs semblables ; ils s’autodétruisent.
Le mal engendre le mal.
Il y eut des piquets du Nord et du Sud, la population haïtienne en a traversé, mais jamais nous ne nous en sommes arrivés à un niveau de déchéance aussi bas.
Arrivé à ce carrefour, il faut une halte là.
Il est essentiel que la conscience collective prenne toute sa place et que nous réexaminions ensemble, une nouvelle Haïti pour tous.
Les culpabilités viennent de différentes origines.
Il ne s'agit pas de déterminer qui est coupable, mais de reconstruire la nation.
La nation ne s’est pas autodétruite, elle est arrivée là :
1.par votre manque de vision.
2. Par votre incapacité de gouverner pour le bien de tous.
3.par votre politique apatride, qui, au détriment de la nation, a permis l’ingérence étrangère pour la destruction de notre économie et la destruction du pays.
4.par l’abandon de la population de l’arrière-pays en priorisant la république de Port-au-Prince.
5. Par votre refus de vous unir en un seul peuple.
6.vous en êtes arrivé là, par besoin de supériorité, sis sur des préjugés discriminants, en créant une société de caste.
7. Vous avez instauré l'apartheid.
En résumé, le mal a atteint son point culminant en Haïti.
Nous devons tous prendre conscience de nos actes, quel qu’en soit leur proportion dans cette descente aux enfers, et prioriser l’unité nationale.
Crédit: Nyrvah Florens Bruno.
Co-présidente du bureau de criminologie empirique d’Haïti.
Présidente du mouvement Solda Ayiti Ayiti Solda
soldayiti@gmail.com
https://www.facebook.com/photo/?fbid=10231474952711855&set=a.1498063126423
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire