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vendredi 19 septembre 2025

Le sauveur Romario, il y a 32 ans!

 


LE SAUVEUR ROMARIO, IL Y A 32 ANS


Éliminatoires Coupe du monde 1994. 19 septembre 1993. Denier match Brésil-Uruguay au Maracana. Il faut un nul au Brésil pour se sauver de l'élimination. Et la Celeste doit gagner pour se qualifier. C'est l'un OU l'autre. Ambiance hyper tendue. Depuis un an, Pareira et Zagallo n'ont plus appelé Romario en Seleçao pour cause d'rrévérence. La blessure de Muller, avant-centre titulaire avec Bebeto, est le prétexte idéal pour rappeler le Baixinho qui flambe avec le Barça. Il arrive en sauveur. Mais on imagine son sort si le Brésil est éliminé malgré lui. 

On est au Maracana. Inévitablement, les esprits retournent le film du Maracanazo de 1950, 1-2,  l'Uruguay remporte la Coupe du monde. Le scénario catastrophe va-t-il se reproduire? 

Romario marquera les deux buts de la victoire du Brésil, tard dans le match, en ayant éclairé le stade mieux que les projecteurs. 


Florilège. À l'ordre du jour nous n'avons pas retenu son succulent lob écrasé sur la transversale de Robert Siboldi. Ni son exquis petit pont fluide (fant janm oubyen twalèt en ayisyen) aux dépens d'Herrera momifié, à la retombée d'un succulent ballon de Branco, réceptionné à mi-hauteur, comme si l'intérieur de son pied droit était capitonné à la manière d'un fauteuil de Roi,  avant que Kanapkis s'interposât pour l'obliger à tirer â côté. 


Concentrons-nous donc sur ses deux buts de ce match capital du 19 septembre 1993 Brésil-Uruguay


Le premier. Selon la théorie de Romario lui-même expliquée en 2006 à ses jeunes coéquipiers de Miami FC, dont Stephane Guillaume , ancien joueur de Tempête et de la Sélection Nationale, "un bon coup de tête doit être piqué et dirigé à contre-courant des pas d'élan du gardien". 

Ce premier but est une application de ladite théorie. En effet, Jorginho avait adressé une longue passe sur le côté gauche de la défense uruguayenne abandonnée par Gustavo Mendez. Ayant plongé dans cet espace en s'éloignant de Canals trop lent, peut-être négligent, Bebeto centra prestement, sans contrôle, très haut, et en vrille, de sorte que ni Rai pour le Brésil ni Kapnakis ou Herrera pour l'Uruguay, pas même le portier Siboldi, ne purent jouer le ballon dans l'axe du but. C'est donc au second poteau où celui-ci accourait que Romario, au prix d'une belle détente, piqua le ballon à côté de sa jambe gauche incapable de répondre aux commandes du cerveau puisque tout le poids du corps était nécessairement transféré sur la droite. Une fois de plus, la théorie romarienne du "ballon piqué à contre-courant des pas d'élan du gardien de but" se confirmait.


Le 2e but ou l'invention du Faux Grand Pont par Romario


Le grand pont est le dribble qui consiste à pousser le ballon d'un côté de l'adversaire et à  le récupérer en le contournant de l'autre côté. Dans le football haïtien, nous appelons ce dribble "sentiwon". L'image est claire : le bout de la ceinture serait le ballon, et la boucle le joueur.  


En ce jour du 19 septembre, Romario inventa un faux grand  pont (fo sentiwon). 

que personne n'a réussi après lui. 

Sur la ligne du rond central, partie Brésil, Mauro Silva intercepte un ballon trop mou de Batista à Guttierez. Il franchit la ligne médiane et servit Romario

dans la profondeur, entre les centraux Kapnakis et Canals, où Romario était aux aguets. Des 40 mètres du but uruguayen, l'avant-centre brésilien poursuivit la passe de Mauro Silva qu'il rejoint à 25 mètres environ du but et à 7- 8 mètres du portier venu en opposition à lui. D'une seule touche, il poussa le ballon fermement sur le côté gauche de Siboldi, esquissa le geste de le contourner sur son côté droit; le gardien se penche sur ce côté, visiblement pour plaquer l'attaquant, ce qui serait cause de penalty -  préférable au but direct, mais mieux et plus rapide qu'un félin, l'attaquant changea de direction pour passer, donc, par le même sentier où il avait dirigé le ballon; et le portier à son tour plongea désespérément après lui que pour attraper du vent. Le Saint-Sauveur, avec la placidité qu'on lui connaît,  boucla son ceinturon en croisant dans le but vide le ballon parvenu à cinq mètres, angle fermé, du poteau gauche du but uruguayen. Splendeur. Le brevet de l'invention est attesté.


Que dire de tout cela? 

Génie, art, pensée philosophique, puissance et souplesse félines, aura d'un Saint-Sauveur en un mortel réunis.


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Crédit (texte) - Courtoisie: Patrice Dumont

19 septembre 2025

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