Haïti/Crise : Washington plaide pour une force internationale plus répressive contre les gangs
Les États-Unis et Haïti ont appelé à la transformation de la Mission multinationale de sécurité en une véritable force de répression des gangs. Une proposition discutée au Conseil de sécurité de l'ONU, alors que la situation sécuritaire continue de se dégrader dans le pays.
Depuis son feu vert en 2023, la Mission multinationale de sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, peine à contenir les violences en Haïti. La force, créée pour appuyer une police haïtienne débordée, reste sous-financée et mal équipée. Sur les 2.500 hommes prévus, seul un millier a été déployé, permettant aux gangs de renforcer leur emprise sur le territoire.
Une nouvelle force plus offensive proposée par les États-Unis et Panama
Ce lundi 22 septembre, lors d'une réunion à l'ONU, le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, a reconnu les limites actuelles de la MMAS et a soutenu l'initiative américano-panaméenne visant à créer une force plus offensive. Celle-ci serait dotée de 5.550 personnels en uniforme, combinant policiers et soldats, et aurait un mandat clair pour réprimer activement les gangs.
Un soutien logistique crucial de l'ONU en discussion
Le nouveau projet prévoit également la création d'un "bureau de soutien de l'ONU". Proposé par le secrétaire général Antonio Guterres, il fournirait un appui logistique et financier indispensable à cette future force. Selon Christopher Landau, secrétaire d'État américain adjoint, cette force pourrait enfin offrir à Haïti les moyens de reconquérir les territoires contrôlés par les gangs.
Des négociations incertaines au Conseil de sécurité
Malgré un soutien majoritaire, le vote de la nouvelle résolution reste incertain. La Chine et la Russie, membres permanents dotés d'un droit de veto, ne participent que peu aux discussions. La Chine, notamment, a déjà exprimé ses réserves face à une intervention sans véritable transition politique en Haïti. Le sort de cette force renforcée pourrait ainsi se jouer dans les prochains jours au sein des arcanes diplomatiques de l'ONU.
Crédit: Radio Internationale d'Haïti, Carole Petit (Texte) avec AFP
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