Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, a formellement démenti vendredi les rumeurs laissant entendre qu’il serait impliqué dans des démarches visant à remplacer l’actuel Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé.
« Il est dit que j’ai été à Washington sur mandat du Département d’État américain pour proposer un nouveau Premier ministre, en l’occurrence Arnoux Descardes. Je tiens à préciser qu’il s’agit de rumeurs totalement infondées, orchestrées par M. Descardes lui-même, qui ambitionne de devenir Premier ministre de transition », a déclaré M. Espérance.
Le défenseur des droits humains a affirmé n’avoir aucun lien avec les initiatives attribuées à Arnoux Descardes. « Je n’ai rien à voir avec aucune démarche qu’il entreprend ou envisage d’entreprendre. Il doit cesser d’utiliser le nom du RNDDH ainsi que le mien », a-t-il insisté.
M. Espérance reconnaît connaître Arnoux Descardes, mais affirme ne pas l’avoir rencontré depuis plus de quatre ans. « Nous n’avons participé à aucune réunion, ni formelle ni informelle, visant à planifier le départ du Premier ministre », a-t-il souligné.
Selon lui, sa récente présence à Washington s’inscrivait strictement dans le cadre de ses activités de défense des droits humains. « Je ne suis pas allé aux États-Unis pour comploter contre qui que ce soit, ni pour promouvoir un quelconque candidat », a-t-il affirmé.
Au cours de son séjour, Pierre Espérance indique avoir rencontré plusieurs personnalités de haut niveau, dont des parlementaires américains, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), des représentants de la CARICOM auprès de l’OEA, des responsables du Département d’État, ainsi que des organisations internationales de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch.
« J’ai plaidé en faveur d’une mobilisation accrue de la communauté internationale face à la situation alarmante en Haïti, et en particulier à la dégradation accélérée des conditions des droits humains », a-t-il déclaré.
Il indique également avoir proposé, lors de ces rencontres, la tenue d’une retraite gouvernementale – incluant les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) – sous l’égide de l’OEA. « L’objectif serait d’évaluer collectivement la situation du pays et d’identifier des pistes de sortie de crise, dans la mesure où il est devenu évident que le pouvoir en place ne sera pas en mesure d’organiser les prochaines élections en vue de transmettre le pouvoir à des autorités élues le 7 février 2026, comme le prévoit l’accord du 3 avril 2024 », a conclu Pierre Espérance.
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