Jeudi 7 août : une journée fatidique dans l’histoire d’Haïti
Par : Nyrvah Florens Bruno . Cela passe… ou cela casse.
Politiquement, le pays est à un tournant. Il s’apprête à changer de direction, non pas entre les mains du peuple, mais sous le contrôle du secteur des affaires — un secteur qui soulève de sérieuses inquiétudes.
Aux yeux de la population, ces puissances économiques sont les premiers responsables du naufrage social et économique du pays. Détenant l’économie nationale, ils la manipulent pour servir leurs propres intérêts, tandis que la population, elle, ne récolte que des miettes.
Un transfert de pouvoir opaque
Ce basculement s’opère déjà brutalement. Le secteur maritime, vital pour l’économie haïtienne, vient de leur tomber entre les mains. Un contrat qui devait s’étendre sur 9 ans est désormais prolongé sur 27 ans. Une aberration stratégique et un coup dur pour la souveraineté économique du pays.
Toutes les entreprises publiques ont été progressivement privatisées. Jusqu’à la toute dernière bataille du président Jovenel Moïse, qui s’était opposé avec vigueur à la mainmise privée sur le secteur de l’électricité. Il voulait, à juste titre, que ce bien essentiel reste entre les mains de la nation. Mais Haïti va de dérive en dérive, sans jamais donner un signe de progrès durable.
Les détenteurs de monopoles, complices des dirigeants successifs, ont poussé le pays dans le marasme. Et aujourd’hui, l’histoire semble se répéter, au détriment du peuple.
Une alerte rouge
Le président du Conseil présidentiel de transition (9 membres), crie au scandale. Il sonne l’alarme, dénonçant l’épée de Damoclès suspendue au-dessus du pays. Mais l’entendra-t-on à temps?
L’avenir d’Haïti sera-t-il une nouvelle fois hypothéqué pour des décennies?
Le peuple comprend-il?
La population saisit-elle réellement les manigances en cours, et surtout, l’impact direct sur son avenir et celui de ses enfants?
Les groupes armés menacent de se soulever. Seront-ils entendus par une société qu’ils ont eux-mêmes, en partie, contribué à ravager? Leurs cris auront-ils un quelconque écho auprès de la population désillusionnée?
Quelles forces pour redresser le cap?
Que fera la Police nationale? Quelle posture adopteront les forces de l’ordre?
Pendant ce temps, le peuple, lui, ne réclame qu’une seule chose : un repas sur sa table. Le concept même de citoyenneté, de devoir patriotique, est vidé de tout sens dans une société rongée par la précarité.
Le mal haïtien est profond. Il résulte d’un enchevêtrement de trahisons, de complicités, de crimes économiques, de corruption politique, et d’abandon social.
Haïti : démocratie ou dictature éclairée?
Imposer une démocratie dans ce contexte chaotique, c’est condamner Haïti à vivre sous perfusion d’aides extérieures. Une forme d’emprisonnement.
Ce que réclame le pays, ce n’est peut-être pas une démocratie importée, mais une dictature progressiste, un leadership fort, tourné vers l’intérêt national, non corrompu, et courageux.
Les grands vents qui soufflent sur Haïti ne sont pas nés du hasard. Ils sont nourris par des années de silence complice, de luttes partisanes et de pillages systématiques. Ce jeudi 7 août, sera-t-il différent?
Il ne reste qu’à attendre…
Crédit : Nyrvah Florens Bruno
Présidente du mouvement
Solda Ayiti Ayiti Solda
soldayiti@gmail.com
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