UN PAN DE L'ÉDIFICE FAMILIAL EST TOMBÉ
Par Me Maurice CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR
Si les espagnols arrivent, jusqu'à date, à éviter la chute de leur TORRE DE PISA, nous autres, n'avons pas pu empêcher que la grande faucheuse emporte avec elle notre chère Ermite. Après des mois de combat incessant, des mois de transes et de grandes douleurs, nous et notre inoubliable Ermite avons perdu la bataille. Nous avons observé, impuissants, à la faillite, sinon de l'ossature mais d'un pan très important que représentait Ermite dans ce grand et bel édifice familial. Ermite EUGÈNE BARLATIER qui vient de faire couler des larmes des yeux de tous ceux et de toutes celles qui l'ont pratiquée, était connue pour être le "poteau-mitan" de la structure familiale. Elle avait la clé de la boîte de Pandore qui cachait le dernier mot.
En Haïti, plus précisément à Saint-Louis-du-Nord son adoré patelin tout comme aux Etats-Unis où elle a consacré le reste de sa vie, Ermite a construit de solides liens de parenté et d'amitié qui font pleurer aujourd'hui son départ. Quelle tristesse de voir tomber un si bel arbre qu'on croyait invincible, inattaquable. Ermite, en effet, paraissait toujours en bonne santé par son sourire de femme heureuse, très bien dans sa peau. Élégante comme elle seule, elle offrait sans cesse l'expression d'une personne dynamique, assurée, décidée à poursuivre la lutte contre les mauvais cotés de la vie. Toujours à aider, à solutionner les problèmes des autres, notre aimable cousine offrait l'image d'un enfant né pour servir, né pour rendre le sourire perdu.
Elle vient de passer sur un lit de souffrance tous les mois durant lesquels les actions de ICE jettent le désespoir dans la communauté haïtienne aux États-Unis. Cela m'a fait penser, sans relâche, à elle, au rôle qu'elle aurait joué en tant que dispensatrice de judicieux conseils et de messages d'espoir. Elle aurait invité ses concitoyens angoissés à garder le courage nécessaire à gérer la situation avec lucidité et "technicité". Ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Quand reculer et quand avancer.
Ermite avait la tête remplie de rêves. Des rêves grandioses qui faisaient qu'elle a toujours vécu en grand. En grande dame taillée sur mesure de la vie américaine. Elle possédait le sens de l'amitié et son cœur n'avait pas de place pour la haine et la rancune. Ses mots étaient toujours remplis d'affection, d'amour, de gentillesse, de compassion et d'invitation à la positivité.
Ermite, chère cousine, va en Paix. Ta mission est accomplie. Heureusement que je savais te dire souvent que je t'aime et que tu étais une bonne cousine.
Moy
Me MAURICE CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR
rmaurice.celestin@gmail.com
27 juillet 2025
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