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Daniel Marcelin
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A longueur d’année, Daniel Marcelin fait
un va-et-vient incessant entre Haïti et la Belgique, afin de répondre à
ses exigences et responsabilités de père de famille modèle: Trois (3)
mois à Port-au-Prince, trois mois à Bruxelles. Aussi évitera-t-il à
ses progénitures les pires souvenirs de sa tendre enfance, au point de
vue matériel, aujourd’hui encore, l’ Artiste s’en souvient ,
«… Mon
enfance fut assez difficile, parce qu’il n’était pas toujours évident
de joindre les deux bouts. Nous devions lutter, lutter, surtout mes
parents… »
Le Présentateur d’émissions radio/télé,
producteur de programmes audiovisuels et monteur technique à
Radio Métropole 100.1 FM (Haïti) parle sans ambages, de son expérience et de
sa formation dans le domaine de la radiodiffusion,…
«… Je
l’ai commencée fortuitement, comme cela, à Radio Nouveau Monde…(…)… on
apprenait le métier d’animateur-radio. Jusqu’à ce que je décroche
cette bourse pour me former en France. C’est là que j’ai été étudié
avec Marcel Proust … ». Très reconnaissant vis-à-vis de
l’un de ses bienfaiteurs et professeurs, l’homme de radio ne saurait
oublier celui qui, sur son ile, a parachevé et finalisé ses connaissances et expériences dans ce métier…
«… c’est
ici, à « Radio Métropole », il faut le dire sincèrement, que j’ai
rencontré celui qui a été mon mentor, Herby Widmaier. De lui, j’ai
appris beaucoup de choses. Il m’a donné la formation pour tout ce qui
concerne la radio… ».
D’après
l’interprète du rôle d’ «
Albert Buron » dans le théâtre radiophonique
de
Mona Guérin sur les ondes de « Radio Métropole » et «
Magik Stéréo »,
«
Roye, les Voila ! », la grille de programmation des stations de
radio, laisse beaucoup à désirer, en Haïti, selon lui, il faudrait… «
…Pratiquer
une radio qui soit beaucoup plus une radio de proximité, qui pourrait
aller retrouver les gens. Je pense qu’il y a nécessité, aujourd’hui,
d’avoir une radio qui pense haïtien, qui vend, et qui porte les valeurs
haïtiennes…. »
Dans cet entretien exclusif, le comédien-dramaturge nous fait part des raisons de sa passion pour le théâtre…
«…J’ai
aujourd’hui 54 ans, je continue encore à faire du théâtre,… c’est la
meilleure façon pour moi, de m’exprimer…(…)… je peux dire tout ce que je
veux. Quand on arrive à comprendre le vrai sens du théâtre …(…)… on
voit exactement l’importance et le sens citoyen du théâtre, pour la
culture et la démocratie, et bien d’autres domaines… »
Malgré tout le travail accompli dans ce
domaine, le "mime" n’est pas du tout satisfait des performances de cet
art chez lui et il arrive même à remettre en question l’existence du
théâtre dans son pays natal… «…ma conclusion que jusqu’à
présent, il n’existe pas un théâtre haïtien. Parce que le théâtre n’est
pas définissable. Il existe, certes, des œuvres théâtrales en Haïti,
mais il n’existe pas vraiment un théâtre haïtien qui évolue comme cela
devrait se faire… »
Aussi
Paradoxal que cela puisse paraitre, l’auteur de « Ayiti » a déjà formé
plusieurs centaines d’hommes et de femmes de théâtre en Haïti, par le
biais de son école d’art dramatique, située à Port-au-Prince : «
Le Petit Conservatoire ». Cependant, celui qui adore faire le
« One-man-show » à travers plusieurs pièces de théâtre, n’en démord pas
et lance un appel pathétique aux jeunes de son pays…
«…Je pense que le théâtre est une belle chose et j’encourage beaucoup de jeunes à en faire… »
Daniel Marcelin a d’autres secrets à
nous livrer, dans ce dialogue à cœur ouvert qu’il a bien voulu faire
avec nous, sur les lieux de son boulot, dans les studios de Radio
Métropole, à Delmas (banlieue Centre-Est de Port-au-Prince) entre deux (2)
chansons et au studio de Production.
Profitons de cette occasion unique, qui
nous est offerte, pour rendre un hommage public au maitre de la
pantomime en Haïti, pour le colossal travail qu’il a accompli tant dans
le monde audiovisuel qu’à celui de la scène, partout où il passe.
Mesdames , mesdemoiselles et
Messieurs…frappons les trois (3) coups du «brigadier » sur le plancher
du théâtre de la vie et levons le rideau pour faire place au grand
Daniel Marcelin…
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Daniel Marcelin au Studio de Production, Radio Métropole (Crédit photo: Andy Limontas) |
Andy Limontas: Daniel
Marcelin, vous êtes un homme public, un homme de théâtre. Vous êtes
particulièrement connu comme comédien. Vous faites rire votre public.
Les enfants vous aiment. Peut-on dire que ce talent vous vient d’une
enfance heureuse ? Parlez-nous de vos premières années.
Daniel Marcelin: Peut-on
vraiment parler d’enfance heureuse en Haïti ? Surtout quand on observe
comment évoluent d’autres jeunes autour de soi ? En fait, je dirai que
j’ai grandi dans un quartier plutôt populaire qu’on appelle la zone du
« Bas-peu-de-chose ». J’ai vécu à l’Avenue Magloire Ambroise. Mon
enfance fut assez difficile, parce qu’il n’était pas toujours évident de
joindre les deux bouts. Nous devions lutter, lutter, surtout mes
parents. Je parle un peu de comment je vivais cela dans une de mes
pièces sur l’époque des Duvalier.
Dans mon quartier les gens
m’appelaient « Ti-Blanc », au lieu de m’appeler « Ti-Rouge ». Il y a eu
pas mal de petites histoires de ce genre. Pour parler de mon parcours
scolaire, je dirai que j’ai d’abord connu l’ « Ecole Frère
Polycarpe » puis ensuite commença le déclin… Je fus forcé de continuer
dans une « Ecole Nationale » (NDLR.- Ecole Publique) qui s’appelait
« Don de Durelan Dumerlin ». J’y suis resté jusqu’au Certificat
d’Etudes Primaires/’’C.E.P.’’(aujourd’hui, 6e Année
Fondamentale, à ne pas confondre avec le Conseil Electoral
Provisoire ou le Conseil Electoral Permanent : Organisme chargé
d’organiser les élections générales politiques en Haïti) (rire). Puis
je poursuivis au « Collège Arountino Petit-Celin », toujours situé dans
la zone du « Bas-peu-de-chose» (Avenue Magloire Ambroise/Impasse
Beauboeuf), où je pourrais donc continuer à
évoluer et à apprendre. C’est à partir de là que j’ai été initié au
théâtre avec un certain Fénelon Rodriguez.
Andy Limontas: Parlez-nous de votre parcours postscolaire …
Daniel Marcelin: Je
n’ai pas fait de grandes études, dans le sens courant du terme.
Cependant, j’ai eu le privilège de passer trois ans à étudier le théâtre
en France, où j’ai aussi appris la Radio avec Marcel Proust. Depuis,
je n’ai cessé d’approfondir cet art sublime qu’est le théâtre.
Concrètement, j’ai une
formation d’animateur culturel mais aussi de conseiller pédagogique. Et
c’est à ce titre-ci (conseiller pédagogique) que j’ai occupé un poste à
l’ « Institut Pédagogique National » où j’avais la mission de former
les professeurs aux rudiments de l’enseignement. Je leur apprenais, par
exemple, comment exploiter le tableau noir comme moyen d’illustration
visuelle avec des dessins, comment se servir de simples coquilles…
C’était là un aspect de la modernité introduite, à l’époque, avec le
ministre de l’Education Nationale, Joseph C. Bernard qui voulait
vraiment faire la réforme dans l’éducation. A ce poste j’ai pu
réellement donner la pleine mesure de moi-même.
En résumé, je dirai donc,
que mon parcours n’a pas été traditionnel. Et quelque part, je pourrais
dire que je suis surtout un autodidacte.
Andy Limontas: Qu’est-ce qui vous a motivé à faire du théâtre ?
Daniel Marcelin: A
cette époque où j’ai commencé, il y avait beaucoup de troupes de
théâtre. C’est en voyant sur scène mon frère Arthur, car c’est lui
qui faisait du théâtre, c’est donc en le voyant sur scène que je me suis
demandé pourquoi je ne ferais pas comme lui. Et voila, du coup, je suis
tombé dedans, comme ça. Qu’est-ce à dire ! J’ai été comme happé par le
théâtre et c’est le virus qui m’y a retenu jusqu’à cette minute.
J’ai
aujourd’hui 54 ans et je continue encore à faire du théâtre, parce que
je pense que c’est la meilleure façon pour moi, de nos jours encore, de
m’exprimer. En effet, à travers le théâtre, je peux dire tout ce que
je veux. Quand on arrive à comprendre le vrai sens du théâtre depuis la
Grèce Antique, 4e, 5e siècle avant Jésus-Christ,
on voit exactement l’importance et le sens, je dirais, « citoyen » du
théâtre, pour la culture et la démocratie, et bien d’autres domaines.
Je pense que le théâtre
est une belle chose et j’encourage beaucoup de jeunes à en faire. Voila
pourquoi, il y a quinze (15) ans, j’ai ouvert une école de théâtre qui
s’appelle «Le Petit Conservatoire», où les étudiants viennent apprendre à
développer cet art. Dans notre école, nous dispensons des cours comme
la philosophie, la sociologie, la formation d’acteur, travaillant sur
l’articulation, sur le corps (l’expression corporelle), sur
l’interprétation. Nos devoirs portent, naturellement, sur les
techniques d’écriture dramaturgique et d’autres cours du genre.
Cela fait quinze ans que
je l’ai créée parce que je pense encore que c’est la seule chose que je
pourrais offrir à mon pays, m’inspirant, ce faisant, de l’ Evangile de
Mathieu chapitre 8 verset 10 qui a dit : « Tu as reçu gratuitement, il
faut donner gratuitement ». Donc voila, les élèves sont bienvenus ! A
un certain moment, il y a eu quelques amis comme Marie Pascale Duplan
Montfort , comme Kesner Pharel, comme Jean-Henry Céant à partager ma
vision et qui m’ont aidé dans cette entreprise. Jusqu’à un certain
point, évidemment, mais cela m’a permis de tenir et de gérer pendant ces
quinze (15) années, cette école de théâtre qui s’appelle «Le Petit
Conservatoire».
Andy Limontas: Quid de vos débuts à la Radio ?
Daniel Marcelin: La radio… (Soupir)
… Je l’ai commencée fortuitement, comme
cela, à « Radio Nouveau Monde ». J’animais une émission de
chansonnettes françaises qui s’appelait « Bonsoir Paris ». Avec Nadia
Lochard et beaucoup d’autres gens encore, comme Alex Métayer, on
apprenait le métier d’animateur-radio. Jusqu’à ce que je décroche
cette bourse pour me former en France. C’est là que j’ai été étudié,
avec Marcel Proust, et que j’ai reçu et compris ce que c’était la
formation dans le domaine de la radio.
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Le musicien Herby Widmaer, Fondateur de Radio Métropole |
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Ici à Radio
Métropole, j’ai pu approfondir dans cette branche, mais j’ai aussi fait
la « Radio Progrès-Nouvelle » et d’autres stations. Cependant, c’est
ici, à « Radio Métropole », il faut le dire sincèrement, que j’ai
rencontré celui qui a été mon mentor, Herby Widmaier. De lui, j’ai
appris beaucoup de choses. Ilm’a donné la formation pour
tout ce qui concerne la radio. Tandis qu’avec Marcel Proust, j’ai pu
approfondir vraiment les techniques journalistiques : comment écrire,
comment présenter … d’où le cursus que j’applique aujourd’hui à mon
école « Le Petit Conservatoire », où j’offre des cours de présentation
et d’animation radio/télé.
Andy Limontas:
Aujourd’hui, diriez-vous que le monde médiatique vous a apporté une
satisfaction certaine ; autrement dit êtes-vous content de votre
parcours dans le monde médiatique en Haïti?
Daniel Marcelin: Je dirais oui et non !
Oui, dans la mesure où j’ai fait un travail que je juge équitable et que les auditeurs et auditrices me le rendent bien.
Non,
dans la mesure où je voudrais bien faire ce que j’ai appris,
c’est-à-dire pratiquer une radio qui soit beaucoup plus une radio de
proximité, qui pourrait aller retrouver les gens. Je pense qu’il y a
nécessité, aujourd’hui, d’avoir une radio qui pense haïtien, qui vend,
et qui porte les valeurs haïtiennes. Il y a plein de stations de radio
en Haïti mais il leur manque vraiment cet aspect qui, selon moi, est le
plus important. Donc, à ce moment, il faudrait que ce soit une radio qui
soit subventionnée, parce ce que ce genre d’émissions demande beaucoup
de recherches.
Par ailleurs, j’ai des
difficultés avec les publicités qu’on passe, par exemple, et qui
utilisent comme toile de fond la parité des genres ou la
discrimination. C’est dommage mais, c’est un fait que même à travers
les publicités on retrouve cette discrimination. Et puis, je dirais
aussi qu’il y a des spots qui ne véhiculent pas forcément de bons
exemples pour la société et les gens n’y pensent même pas. Tout
simplement. Ils se disent qu’il ne s’agit que d’une publicité et rien
que ça.
En fait, je dirais qu’en
Haïti on ne produit que des « réclames ». Ça dure tellement… Ce
n’est plus de la publicité. C’est quand même dommage. Il y a beaucoup de
choses que je pourrais ajouter. Si j’avais la possibilité d’en changer
quelques unes, je prendrais bien soin de le faire.
Andy Limontas: Vous parliez de publicité et de réclame … Quel distinguo faites-vous concernant ces deux thématiques ?
Daniel Marcelin: Autour
des années 40, quand on faisait une « réclame », celle-ci durait près
d’une heure. Un propriétaire de magasin qui vous payait pour une
publicité vous demandait tout. Vous faisiez de la publicité pour tout
ce qu’il y avait dans son magasin. C’est cela une « réclame ».
Tandis qu’un spot
publicitaire choisit un élément que vend le commerçant dans son
magasin et je parle de cet élément-là seulement, je le présente au
public… c’est ce qui est beaucoup plus important. Mais il ne s’agit
plus de présenter tout ce que vous vendez… Vendez la boutique même, en
elle-même! Moi, ce sont les articles, c’est le matériel qui m’intéresse,
pas la « grande maison ».
En fait, c’est ce qui devrait intéresser le public, selon moi.
Andy Limontas:
Vous avez mentionné plus haut des faits troublants dans les messages
véhiculés par les spots publicitaires, avec raison, il faudrait ajouter
qu’en regardant ou écoutant certaines publicités à travers les médias
audiovisuels, nous constatons que des personnalités très populaires
(comédiens et musiciens confondus), dans le monde du showbizness
haïtien, font la promotion du vol de biens d’autrui, par exemple.
Ils incitent la population à se pencher
vers le cambriolage. Certaines stations de radios et de télés ne se
gênent même pas pour diffuser et vulgariser ces genres de messages
publicitaires.
Qu’en pensez-vous ?
Daniel Marcelin: C’est exactement de cela que j’en parlais. Il y en a pas mal
du genre. Prenez une publicité pour une compagnie de téléphonie dans
laquelle, comment exprimer cela , il y a la mère qui décide de donner sa
fille pour un appel téléphonique.
Je pense qu’il y a pleins
de trucs discriminatoires qui existent dans ces réclames, et qui
devraient être régulés. C’est-a-dire, qu’il faudrait que nous ayons un
système pour faire rectifier ce qui n’est pas tout a fait logique.
C’est faisable mais malheureusement, ce n’est pas fait. Autant de
précisions que je voulais apporter…
Andy Limontas: En
terminant, nous voudrions retourner à votre sujet de prédilection, le
théâtre… Daniel Marcelin, sauriez-vous établir un parallèle entre le
théâtre haïtien d’hier et celui d’aujourd’hui?
Daniel Marcelin: Pourquoi pas !
Aujourd’hui,
les jeunes sont beaucoup plus performants, c’est vrai, ils savent
comment on fait une mise en scène. Ils étudient beaucoup plus et sont
beaucoup plus attentionnés. Si avant on avait beaucoup plus tendance à
faire de la comédie, aujourd’hui, je vois que le travail va beaucoup
plus dans le sens d’une quête plutôt citoyenne, c’est-à-dire, d’un
théâtre qui parle, qui s’adresse aux gens, qui leur dit comment ils
doivent se comporter. Je ne dis pas que ce soit forcément cela. En
effet, le théâtre n’est jamais là pour enseigner aux gens. Car c’est à
partir de votre propre jugement que vous aller pouvoir arriver a définir
ce que vous devez faire.
Ceci étant dit, on
s’accroche quand même à ce qui a été fait dans le passé. Nous avions
connu de très belles heures avec Théodore Beaubrun a.k.a. « Languichatte
Debordus », Mona Guérin, Paulette Poujol-Oriol. On ne saurait oublier
François Latour « Polydor », Roland Dorfeuille « Piram », Gérard Résil,
Robert Beauduy, Denise Petrus, Richard Brisson, Jessie Alphonse, Aly
Alvarez… des personnalités comme Charles Alexandre Abélard qui ont
façonné beaucoup de gens.
On n’oubliera pas non plus
le travail formidable de Felix Morisseau-Leroy, qui a quand même eu un
apport remarquable dans l’évolution de la langue créole. A cette époque,
s’unissant vers le même projet avec le grand Louis Mars, ils avaient
fait cette proposition de l’ « ethno-drame » qui, malheureusement, n’a
pas pu être adoptée…
D’où ma conclusion que
jusqu’à présent, il n’existe pas un théâtre haïtien. Parce que le
théâtre n’est pas définissable. Il existe, certes, des œuvres théâtrales
en Haïti, mais il n’existe pas vraiment un théâtre haïtien qui évolue
comme cela devrait se faire. Il y a eu cette proposition de
l’ethno-drame qui a été produite par Félix Morisseau-Leroy, le docteur
Louis Mars et tous ces gens… On aurait du garder, encourager
l’ethno-drame.
…Cela nous aurait donné une personnalité, une identité… Voilà !
Andy Limontas: Daniel Marcelin, au nom de toute mon equipe, des auditeurs, auditrices, amants du théâtre, je vous remercie et vous rend un vibrant hommage pour le travail accompli...
Biographie de Daniel Marcelin
Né le 17 août 1958 à Port-au-Prince (Haïti), soit un an après la prise de
pouvoir de Duvalier soit le 22 septembre 1957.
Il fut notamment l’assistant de Gabriel Garan au TILF (Théâtre
International de langue Française, Paris), et très impliqué dans la compagnie
Hervé Denis. Daniel est formé au mime en France et au Japon et sa formation théâtrale
est assurée par Jean-Paul Miculau en Haïti et en France.
A Port-au-Prince, Daniel a créé un cours privé depuis 1999 – le Petit
Conservatoire de Port-au- Prince dont il est actuellement le Directeur. – avec
lequel il dispense tant bien que mal une formation à l’art dramatique en quatre
ans.
Aujourd’hui, cette école a signé une convention de coopération avec le
Conservatoire royal de Liège et reçoit, pour ce faire, le financement conjoint
du ministère de la Culture haïtien et du ministère des Relations
internationales de Communauté française de Belgique. Nombre de pédagogues
liégeois (Pietro Varrasso, Nathanaël Harcq, Philippe Laurent, Françoise
Bloch,…) y ont dispensé des stages et des formations entre 2010 et 2014. Nombre
d’élèves du Petit conservatoire de Port-au-Prince ont intégré la formation du
Conservatoire de Liège.
Avec le Centre Dramatique Franco-Haïtien, il a joué plus de 300 fois Les
Fourberies de Scapin en Haïti, Martinique, Guadeloupe,…
En Haïti, Daniel est une personne connue. Il est secrétaire de rédaction et
animateur à Radio Métropole, très spécialisé dans le jazz. Il a en outre
développé à la télé et à la radio une série de capsules de type court (genre
les deux vieux des Muppets-shows) où il commente l’actualité haïtienne.
Propos recueillis à Radio Métropole, Delmas, Haiti,en octobre 2012 par Andy Limontas
Crédits Texte et photos: Andy Limontas
Rédaction: Andy Limontas/ Marie-Pascale Duplan Montfort
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