Bien avant le baptême de feu du Compas Direct en 1955, la musique haïtienne a toujours compté dans son rang des chanteurs ayant également un talent dans le maniement d’un ou des instrument(s) de musique. La voix étant le premier instrument de l’homme, nous nous référons dans cet article aux instruments physiques.
Dans les années 70-80, la tendance voulait qu’un groupe musical Compas dispose dans son « ban devan », d’un chanteur lead et des choristes (2 à 4). Dans plusieurs cas, ce chanteur lead et un ou des choristes attitrés, jouaient aussi d’un instrument lors des performances live.
Si le rôle de choriste s’est un peu dissipé avec la venue de la Nouvelle génération vers la fin des années 80, la tendance de chanteur-instrumentiste tient encore la route, voire s’est même transformée en norme dans le paysage musical haïtien puisque plusieurs chanteurs issus de la génération 90-2000 sont également d’excellents instrumentistes, ce qui leur facilite énormément le travail relatif à la composition musicale.
Suite à une recherche approfondie, épaulée par le journaliste culturel Johnny Célicourt, nous avons constitué une liste de 20 chanteurs, connus également pour leur talent d’instrumentistes, évoluant dans la musique de 1970 à nos jours.
1- André Pasquet dit Dadou Pasquet (Guitar) MAGNUM BAND
2- Joël Widmaier (Batterie) ZÈKLÈ
3- Yves Joseph dit Fanfan Ti Bòt (Tambour) TABOU COMBO
4- Jean Max Valcourt (Keyboard) PHANTOMS /DOLA
5- Isnard Douby (Trompette) SYSTEM BAND et FRÈRES DEJEAN
6- Alex Abellard (Guitar et Keyboard) ZIN
7- Marc Richard (Basse) LÉGENDE
8- Fritz Bernard Frédéric dit Ti Mitou (Gong) SYSTEM BAND
9- Hervé Anthénor dit Shabba (Tambour) EKIP
10- Jean Hérard Richard dit Richie (Batterie) KLASS
11- Arly Larivière ( Keyboard) Nu Look
12- Nickenson Prud’Homme (Keyboard) HARMONIK
13- Jean Brutus Dérissaint (Guitar) ZENGLEN
14- Medjy Toussaint (Keyboard) ENPOSIB
15- Roberto Martino (Guitar) T.VICE
16- Sanders Solon (Guitar) HARMONIK
17- Roody Delpé (Keyboard) Ex KARIZMA
18- Richard Cavé (Keyboard) KAÏ
19- Myrtil Jean Guibenson (Keyboard) NU BEL
20- Ansytho Jr. Mercier dit T- Ansytho (Keyboard) MAESTRO
Anthony Phelps, poète, romancier et diseur, est né à Port-au-Prince, Haïti, le 25 août 1928. Après des études de chimie et de céramique aux États-Unis et au Canada, il se consacre surtout à la littérature.
En 1961 il fonde – avec les poètes Davertige, Serge Legagneur, Roland Morisseau, René Philoctète et Auguste Thénor – le groupe Haïti Littéraire et la revue Semences. Il met sur pied et anime la troupe de comédiens, Prisme, et réalise des émissions hebdomadaires de poésie et de théâtre à Radio Cacique, dont il est cofondateur.
Il publie trois recueils de poèmes, et collabore à divers journaux et revues.
Après un séjour dans les prisons du docteur-dictateur-à-vie, Anthony Phelps est contraint de s’exiler.
Établi à Montréal en mai 1964, il y fait du théâtre – scène, radio et télé – puis du journalisme. Il participe à la narration de plusieurs films.
Il réalise et produit une dizaine de disques de poésie de poètes haïtiens et québécois.
Plusieurs fois boursier du Conseil des Arts du Canada (bourse de création libre), il a obtenu, deux fois, le Prix de Poésie Casa de las Américas, Cuba.
Le 2 février 2001, Anthony Phelps reçoit du Ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration (du gouvernement du Québec) une plaque en hommage, à l’occasion du forum « Encre noire, littérature et communautés noires ».
Son œuvre, soit une vingtaine de titres, est traduite en espagnol, anglais, russe, ukrainien, allemand, italien, japonais et certains de ses livres figurent au programme des études françaises de plusieurs universités des États-Unis dont : Princeton, Saint Michael’s College (Vermont) et Iowa State University.
En 1985, après vingt ans de service à la Salle des nouvelles TV de Radio Canada, il prend une retraite anticipée pour se consacrer entièrement à l’écriture.
Un coup d’État au Gabon ? Des militaires annoncent la dissolution des institutions
Ali Bongo, président du pays depuis 2009, avait été réélu quelques heures plus tôt avec 64 % des voix.
Quelques heures après la réélection d’Ali Bongo à la tête du Gabon (ici en campagne à Libreville en juillet 2023), annoncée ce mercredi 30 août au milieu de la nuit, un groupe d’une douzaine de militaires a annoncé l’annulation des élections et la dissolution de « toutes les institutions de la République ».
INTERNATIONAL - Un nouveau putsch sur le continent africain ? Quelques heures après la réélection d’Ali Bongo à la tête du Gabon, annoncée ce mercredi 30 août au milieu de la nuit, un groupe d’une douzaine de militaires a annoncé, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 – abritée au sein de la présidence –, l’annulation des élections et la dissolution de « toutes les institutions de la République », du gouvernement à l’Assemblée nationale en passant par la Cour constitutionnelle.
Dénonçant « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos », les militaires annoncent avoir « décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ». « À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. »
Élection contestée
Ces hommes ont indiqué qu’ils s’exprimaient au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions », et annoncé que les frontières du pays étaient « fermées jusqu’à nouvel ordre ». Parmi ces militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers.
Pendant cette déclaration, des journalistes de l’AFP ont entendu des tirs d’armes automatiques à Libreville.
Ce qui ressemble à un coup d’État survient après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, qui a vu le chef de l’État Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, obtenir un troisième mandat avec 64,27 % des suffrages exprimés. Le sortant a battu son principal rival Albert Ondo Ossa, qui n’a recueilli que 30,77 % des voix mais avait dénoncé des « fraudes orchestrées par le camp Bongo » deux heures avant la clôture du scrutin samedi, et revendiquait alors déjà la victoire.
Ces résultats officiels ont été égrenés en plein milieu de la nuit sur la télévision d’Etat, sans qu’aucune annonce de l’événement n’ait été faite préalablement. En plein couvre-feu, donc, et alors que l’internet est coupé dans tout le pays, deux mesures décrétées par le gouvernement samedi avant la fermeture des bureaux de vote, afin de parer selon lui à la diffusion « de fausses nouvelles » et à d’éventuelles « violences ».
Ce que nous savons des victimes de la fusillade de Jacksonville
La fusillade contre un Dollar General a dévasté des familles, laissé une communauté en deuil et rappelé une fois de plus au pays les horreurs de la violence raciste.
JACKSONVILLE, Floride — Le tireur blanc qui a ouvert le feu samedi 27 août dans un magasin Dollar General à Jacksonville a volé la vie de trois Noirs qui vaquaient simplement à leurs occupations quotidiennes.
Les autorités ont identifié les victimes comme étant Angela Michelle Carr, 52 ans ; Anolt Joseph « AJ » Laguerre Jr., 19 ans ; et Jerrald De'Shaun Gallion, 29 ans. Dollar General a confirmé que Laguerre était un employé du magasin.
Ils laissent derrière eux des membres de leur famille et des amis brisés par le chagrin, horrifiés par l’effusion de sang et bouleversés par le dernier cas de violence raciste aux États-Unis.
Angela Michelle Carr, 52 ans
Carr, un chauffeur d'Uber, déposait un passager au Dollar General lorsque le tireur a ouvert le feu, la tuant à l'intérieur de son véhicule, selon sa fille.
"Elle n'était pas censée aller aussi vite. Elle n'était même pas censée être là", a déclaré Ashley Carr, 36 ans. "Elle a reçu une balle dans sa voiture. Elle n'a même jamais eu la chance."
Ashley Carr, qui s'est entretenue au téléphone avec NBC News lundi 28 août, a sangloté en se souvenant de sa mère comme d'une femme « travailleuse » et « dévouée ».
"C'était une femme formidable et elle a été prise", a déclaré Carr. "J'espère que son esprit est au repos."
Ashley Carr a déclaré qu'elle savait que la famille du tireur, qui s'est suicidé sur les lieux, ressentait "également du chagrin". Elle a dit qu'elle priait pour eux.
Anolt Laguerre Sr., qui a parlé à NBC News via Zoom, s'est souvenu de son fils comme d'un jeune homme « très brillant » récemment diplômé du lycée.
"Il n'avait même pas encore vécu sa vie", a déclaré Laguerre Sr. "et que quelqu'un lui ôte la vie, c'est scandaleux... parce qu'on n'aime pas la couleur de sa peau."
Laguerre Sr. a déclaré que son fils avait commencé à travailler au Dollar General pour gagner un peu de "monnaie dans sa poche".
"La seule chose qu'il aime dans la vie, c'est travailler", a déclaré Laguerre Sr. "Il ne demande rien à personne."
Les frères de Laguerre, Josh et Quan, ont déclaré que leur grand-mère avait commencé à prendre soin d'eux après le décès de leur mère en 2009, alors qu'AJ n'avait que 5 ans.
Josh Laguerre a décrit son petit frère comme une personne aimante qui « vous donnerait les vêtements qu'il portait et la nourriture de son assiette. C'était le bébé, vous savez ? »
Laguerre Sr. a exprimé sa consternation face aux réalités brutales du racisme aux États-Unis, affirmant que "la Floride semble être pire que partout ailleurs".
"Je ne devrais pas avoir à enterrer mon fils", a-t-il déclaré. "Il est trop jeune pour ça. Il essaie juste de vivre."
Jerrald De'Shaun Gallion, 29 ans
Tyesha Jones, la mère de la fille de Gallion, l'a décrit comme un père et co-parent dévoué. Gallion et Jones n'étaient plus des partenaires romantiques, mais ils restaient proches.
"C'était mon meilleur ami", a déclaré Jones à NBC News lors d'une veillée dimanche . "C'était le meilleur ami de ma fille. Il l'avait tous les week-ends. C'était le meilleur papa de tous les temps."
La mère de Jones, Sabrina Rozier, adorait également Gallion, le félicitant comme un « père très aimant et attentionné » envers son petit-enfant.
"Depuis le moment où ma fille est tombée enceinte jusqu'à hier, Jerrald n'a jamais manqué une miette", a déclaré Rozier lors de la veillée. Elle a dit que Gallion avait prévu de passer samedi avec sa fille.
"Nous essayons toujours de trouver les mots pour lui dire que son papa est parti. Je n'ai pas les mots pour lui dire, pour lui briser le cœur. … Cet homme a jugé bon de briser le cœur de ma petite-fille et de l'emmener avec elle. papa loin", a déclaré Rozier, faisant référence au tireur.
Rozier a ajouté qu'elle était déjà proche de la famille de Gallion avant la fusillade mortelle, "mais cela va juste nous rapprocher".
Crédit: Minyvonne Burke , Daniel Arkin et Gabe Gutierrez
Dans la collection de rêves de ma petite fille Laetitia elle entrevoit le bonheur au coeur du bien-être dans la simplicité: le soufle du vent sur sa peau, l'oiseau-mouche qui butine les graines de lin, la senteur de mente, le cactus blanc s'ouvrant à six heures du matin.
La contemplation de la nature lui permet de passer des heures paisibles sans calculettes ni ordi. Elle compte les cailloux, joue à la marrelle, s'émerveille d'un coucher de Soleil ou la vue d'un arc-en-ciel, questionne son environnement et s'exerce à trouver des réponses sur le bien-fondé de la vie.
Dans ses dessins, un tambour pour rythmer le temps et en parallèle des lance-pierres pour contre-carrer la violence. Un mot doux, des mots conciliants puis elle ajoute des points sombres sur son canevas: les territoires perdus qui freinent ses élans vers la réalité. Contrainte à la virtualité pour profiter d'un ruisseau, d'une chute d'eau ou des vagues de la mer, à parcourir plages et berges. Ses crayons reflètent deux mondes parallèles :la beauté et l'horreur. Trop jeune pour saisir ses différences. Et ça fait mal: l'inquiétude de son lendemain à un âge si tendre.
On ose espérer des images nettes qui viendront balayer les flous de sa mémoires afin que son cerveau puisse retrouver la candeur de son âme innocente et que ses rêves soient nacrés d'étoiles et de brillance.
Danseuse et chanteuse née, une charmante voix dans la musique haïtienne, elle a déjà représenté dignement Haïti par son talent à travers trois continents : l’Europe, l’Amérique, et l’Afrique. J’ai nommé Renette Désir dit Netty, née le 30 Juin 1980 à Port-au-Prince.
Sa carrière débuta dès l’âge de sept ans, elle a fréquenté diverses chorales d’église et des groupes musicaux de son quartier. En 2007, elle a participé à un concours de musique ouverte aux différentes catégories à Hollywood (World championship of performing art).
L’objectif de ce concours c’était de découvrir des talents. Elle avait gagné une médaille de Bronze dans la catégorie « Entertainment », c’était, ‘’comment pouvez –vous faire mieux comparativement aux autres adversaires sur scène ?’’ Ensuite pour la deuxième catégorie, elle a interprété une chanson de Whitney Houston (Yes Jesus loves me) ce qui l’a propulsé à la hauteur de la médaille d’argent, enfin pour une troisième catégorie avec une chanson local (Pòs machan) l’artiste Renette Désir avait remporté la médaille d’or.
Puis elle retourna dans son pays natal. Dès lors, elle a décidé de faire une carrière solo.
Renette Désir a déjà sorti un opus baptisé ‘’Yon jou’’ qui a plusieurs titres comme : Ayiti pap peri, Yon jou, qui porte le nom de l’album et Yanvalou, qui a fait beaucoup de succès. Rappelons que près de quatre titres ont été vidéoclipés.
Renette croit que la culture Haïtienne a beaucoup de valeur en terre étrangère, de fait elle a accordé la priorité aux chansons à caractère social sur son premier opus (Yon jou). Elle veut remettre à l’honneur ce qu’Haïti a perdu à de sa culture comme : L’Habit, la chanson, le rythme, et la tradition. Après ce mondial, elle sortira une chanson test baptisée ‘’ Taye banda’’, encore une musique sociale. Son prochain album, avec la collaboration de Jean Jean Roosevelt et son manager, est en préparation, il sera titré « Ma cité » qui sera financé et présenté par OIF.
La majorité des chansons qui vont y figurer sont l’œuvre de Jean Jean Roosevelt.
Renette Désir a pour modèle des étrangères et des ténors féminins de la musique haïtienne comme : Emeline Michel, Carole Démesmin, Yole Dérose. C’est ce mélange qu’est Renette Désir et ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
À la veille du dix-huit mai, une de mes correspondantes, soucieuse et inquiète du sort de la nation me posait la question suivante : Existe-t-il encore une âme haïtienne?
Question fondamentale, s’il en est, car nombreux sont celles et ceux qui méditent depuis fort longtemps, sur cet aspect de notre problématique. Dans un article publié dans les colonnes du Nouvelliste en deux mille quatre, intitulé : Quo vadis, nous agitions déjà ce questionnement essayant de lui trouver des éléments de réponse.
Nous évoquions le fait que des étrangers aient eu à prendre en charge notre éducation dans leur langue à eux, charriant leurs propres valeurs culturelles au détriment des nôtres, ce qui résulterait irrémédiablement à faire de nous des acculturés.
Et avec l’exode massif durant les années soixante, des jeunes cerveaux fuyant la dictature vers des cieux plus cléments, les exilés politiques, échappant de justesse aux pires châtiments corporels, sinon à des exécutions sommaires, sans aucune forme de procès. Plus tard il y a eu de façon exponentielle, les exilés économiques, lesquels face à la pénurie d’emplois recherchaient un mieux-être pour eux et les membres de leurs familles. La seule planche de salut se retrouvait aux portes des ambassades en quête d’un visa pour n’importe quelle destination.
Christophe Wargny, dans son ouvrage intitulé : Haïti n’existe pas, en dit long sur le désespoir des Haïtiens, en particulier les finissants de nos facultés auxquels le pays n’offre aucune possibilité de bâtir leur avenir à partir de leurs compétences acquises.
À croire qu’au pays de Dessalines, la rigueur intellectuelle, la compétence et l’intégrité constituent un luxe superflu dont il est préférable de se passer.
Et à défaut du sucre, de la banane et du cacao, nos diplômés deviennent notre plus grande denrée d’exportation, avec les résultats que nous constatons depuis plusieurs décennies.
Est-il exagéré d’avancer que les fleurons de notre communauté, entendez les plus éduqués, nous devrions dire les mieux dressés, sont tout sauf haïtiens? Être reconnu ou décoré en terre étrangère n’est-il pas le summum de la réussite personnelle?
La perfection des moyens et la confusion des buts semblent caractériser notre époque disaient Albert Einstein.
En effet, la science et la technologie réalisent des avancées prodigieuses, lesquelles auraient dû être en mesure d’améliorer considérablement la qualité de vie des femmes et des hommes partout sur la planète.
Des efforts et pas des moindres sont consentis pour la protection des animaux et c’est très noble. Une richissime américaine a légué par testament la rondelette somme de huit millions de dollars à la race canine. Comble d’amour et de générosité!
La création de la richesse, la croissance et les profits juteux au nom des « dollars-dieux » ont préséance sur toutes les valeurs cardinales. Les classes dominantes dans les pays du quart-monde pour singer les puissants de ce monde décadent s’en donnent à cœur joie au détriment de leurs populations respectives.
Ce qui nous amène à nous pencher sérieusement sur la question en invitant tout un chacun à se livrer objectivement à cet exercice fondamental et à se demander honnêtement : Qui suis-je?
Un ami quelque peu cynique faisait le macabre rapprochement entre nos compatriotes et l’une des caractéristiques de tout liquide. Ce dernier prend toujours la forme du vase qui le contient. Histoire de dénoncer le phénomène du déni de soi très répandu dans toutes nos communautés en diaspora.
Cette fuite en avant très subtile dans le temps, prend des allures de moins en moins cachées pour étaler dans toute sa laideur le peu de sentiment d’appartenance à la patrie commune.
Est-ce une façon de débagouler nos souffrances et frustrations individuelles et collectives? Nous laissons aux spécialistes en la matière le soin de poser ce genre de savant diagnostic.
Nous pouvons certes la retrouver, cette âme qui est la nôtre, par l’instauration de cet État de droit réclamé à cor et à cri depuis la chute de la dictature trentenaire, la création d’emplois à travers toute la république pour un développement endogène, une éducation tenant compte de notre histoire et de notre culture, le tout en parfaite harmonisation avec les régions avoisinantes et le grand village qu’est devenu le monde moderne.
Du choc des idées jaillit la lumière, nous a appris le grand Boileau. Par contre, paradoxalement, l’inverse est aussi vrai dans notre « singulier petit pays » puisque du choc des idées, entre nous, jaillissent, ténèbres et animosités.
Nous pouvons être en désaccord, sans être désagréables, répétait le président Obama. Il faut croire que c’est bon pour les autres, les civilisés, mais pas pour nous!
« Nous» qui avons pour patrie, la terre entière et pour pays, ceux des autres, ce qui rappelle les propos judicieux du grand poète québécois Félix Leclerc lorsqu’il disait: Il n’y a rien de plus triste pour un homme que de perdre son pays!
Nous voilà donc réduit à déplorer ce qui nous paraît un processus d’effritement de l’âme haïtienne, la quintessence de ce qui jadis, fit de nous, le peuple digne et fier, le peuple phare de la race.
Une enfance cahoteuse, disait-il lui-même. Une entrée en scène fracassante aux côtés de Michel Martelly. Black Alex de son vrai nom Jamecy Alex Pierre, n’aura besoin, à l’inverse d’autres génies, que d’une grande capacité d'improvisation pour imprimer sa marque à la musique en Haïti. Mort le 13 novembre 2015, son nom retentit des échos inextinguibles dans les cœurs de chacun. Quelle part a-t-il laissé en chacun de nous ?
À la fin du siècle dernier, un garçon de rue traînait bâbord et tribord ses pattes dans une Pétion-Ville baignant dans la musique aux saveurs latines, en particulier les morceaux en provenance de Cuba et de la République dominicaine. Jugé trop prononcé, cet appétit exotique a même refroidi le célèbre Languichatte Débordus. Nous sommes au début des années 90 en Haïti, et l’époque prêtait le flanc à des tohu-bohus de toute sorte. À l’horizon, pointa un « talent à l’état pur » du nom de Black Alex, se souvient l’ingénieur Clément ‘Kéké’ Bélizaire, guitariste de carrière. Le jeune prodige a été remarqué sur scène pour la première en 93, sur la place Boyer, avec le groupe Sweet Micky de Michel Joseph Martelly, ancien président d’Haïti (2011-2016). Black La n'avait que dix-huit ans à l’époque, mais son talent, comme diraient certains, n’attendît pas le nombre des années.
Le phénomène King Posse
Les prestations du gamin ont été assez convaincantes pour taper dans l’œil d'un certain Fred Lizaire, ingénieur de son et opérateur culturel de notoriété publique en Haïti et dans la diaspora haïtienne. En 1994, ce dernier s’activa à la recherche de pépites pour constituer le groupe qui incarnera, plus tard, la fin du XXe siècle dans la musique en Haïti : King Posse. Un mélange de rap et raga. Avec ce groupe, de petits bonshommes venus de nulle part ont pu faire les délices de plusieurs générations.
« J’ai reconnu en lui [Black Alex, ndlr], dès les premiers instants, un artiste brut, frappé d’un aspect samba et groovy qui est capable de faire tourner la plaque sans broncher », témoigne Monsieur Lizaire à Loop Haïti. Mais « les autres recrues ne voyaient pas d’un très bon œil l’arrivée de Black au sein du groupe », se remémore-t-il, sans détailler
Vingt-six ans après la formation du groupe et cinq années après le décès de Black Alex, Loop Haïti s'est invité ce mercredi 12 février sur les lieux où Michel Martelly a donné le coup d’envoi à la carrière de Black Alex, à la Place Boyer. Pour rencontrer Samy B (de son vrai nom Samuel Brutus) et Easy M (Claudy Léger), les deux compères, anciens de King Posse, forment à présent « Posse Ya », vestige de King Posse après la dissolution du groupe en 2018. Les gars de Posse Ya faisaient le shooting pour « Kraze Barikad Yo » (Enlever les barricades), la meringue 2020 fraîchement en rotation.
Simuler, mentir, c'est tromper, rouler, duper et même nuire, mais en faisant semblant de dire sincèrement toute la vérité. Les conséquences d'un mensonge peuvent varier d'un fait anodin et cocasse à la mise à mort dépendamment du contexte ou de l'importance des intérêts en jeu.
L'humanité en a fait l'expérience depuis la nuit des temps, ce qui explique l'emphase, et ce, dans toutes les cultures, qui est mise à enseigner dès le plus jeune âge, à ne point mentir. On ne parviendra peut-être jamais à extirper de nos mœurs cet irrésistible penchant des uns et des autres à fignoler de temps en temps et pour une raison ou une autre, la vérité des faits. Qu'à cela ne tienne, encore faut-il toujours persister à proscrire cette ignoble pratique qui semble inhérente à la nature humaine et qui s'est toujours trouvée aux antipodes de la vérité
Rien de vraiment valable ne saurait se réaliser en dehors des prescrits de la morale et l'une des premières leçons de cette science, c'est d'être, autant que faire se peut, honnête avec soi-même et avec les autres. Pourtant il arrive aux prédicateurs, aux leaders communautaires et aux politiques eux-mêmes de sombrer dans ce malheureux travers.
L'on comprendra que les autres qui attendent que l'exemple vienne d'en haut soient sceptiques et trop souvent réfractaires à leurs enseignements. En politique comme ailleurs, la bonne volonté, la probité intellectuelle, le sens aigu de l'innovation sont entre autres les règles fondamentales de toutes démarches susceptibles d'améliorer les conditions de vie de l'ensemble de la population.
Nos décideurs semblent avoir fait leur deuil de ces principes élémentaires, et ce, depuis plusieurs décennies, d'où cette détérioration accélérée de la problématique haïtienne. Le poisson pourrit par la tête dit le vieux proverbe et cela se répète constamment au pays sans effectuer le moindre changement dans nos comportements. À croire que les beaux discours et analyses ne sauraient suffire à faire renverser la vapeur. Ce n'est certes pas en nous gargarisant de terminologies ronflantes et apparemment savantes que nous allons relever le défi qui nous attend depuis plus d'un demi siècle.
Nous attendons tout de la communauté internationale qui avoue être incapable de réaliser des miracles. Ses représentants n'ont pas à consentir les sacrifices qui nous répugnent, ils n'ont pas à risquer leurs vies à notre place alors que notre nouvelle devise est depuis quelque temps déjà : « Pitô nou lèd nou là »!
Tous ensemble, main dans la main nous le pouvons. En effet, le miracle haïtien est encore possible, mais ce n'est certes pas l'affaire d'une personne ou d'un petit groupe. La preuve est faite que les exercices du « m'as-tu vu » n'ont servi à rien. Il est donc impérieux que nous mettions de côté nos intérêts personnels et mesquins pour difficile que cela puisse paraître dans le contexte haïtien afin d'amorcer la remontée lente mais sûre et de rejoindre le concert des nations dites civilisées.
Tous ensemble, main dans la main nous le pourrons quand nous déciderons de ne plus faire semblant:
Semblant d'être compétents et intègres.
Semblant d'être amoureux de la mère-patrie
Semblant de nous aimer les uns les autres
Semblant de travailler en vue du sauvetage de la nation
Semblant de vouloir y instaurer la démocratie.
Semblant de respecter la constitution et les lois
Semblant d'être fiers de notre haïtianité.
Le développement durable ne se fait pas en dehors de la science.
À quand un Centre de Recherche en Sociologie Haïtienne?
À quand un Centre de Recherche en Science Juridique?
À quand un Centre de Recherche en Éducation Haïtienne?
Ainsi que dans tous les autres domaines susceptibles de nous aider à mieux nous connaître. Répétons-le : Le développement durable d'une communauté passe par les créneaux culturels de cette communauté.
Lorsque individuellement et collectivement nous en aurons assez de cette laideur que nous projetons comme image, tant à l'intérieur du pays que dans la diaspora, nous les dignes filles et fils de ce singulier petit pays, commencerons à mériter notre rédemption salvatrice. Cela ne dépend que de nous et personne ne le fera à notre place.
Issue d’une famille modeste, battante et militante, Darlène Lozis s’est vite initiée dans la sphère sociale auprès de sa mère philanthrope, aimante, en faveur des personnes nécessiteuses et des enfants maltraités. Ces activités gardées personnelles, l’ont façonnées dans tous ses choix professionnels, voire familiaux.
Darlène Lozis a eu un parcours très varié dans la poursuite de sa vie professionnelle et académique. Elle débuta en psychologie, en communication sociale/journalisme, pour aboutir dans le domaine du Droit, puis en métaphysique appliquée. Elle est une pprofessionnelle discrète, dynamique et polyglotte, et a œuvré comme communicatrice/conférencière et médiatrice.
Intervenante communautaire bien connue, fondatrice et présidente de 3R Intl. Elle travaille avec une équipe extraordinaire, qui ne se limite en rien dans l’atteinte du développement socio-économique, judiciaire et spirituelle des membres de la communauté, surtout des familles Noires de la région d’Ottawa-Gatineau. L’ONG 3R Intl. milite, intervient dans des dossiers sensibles pour les droits et bien-être des membres de communautés migrantes. A travers cet organisme, qui survit de ses propres moyens financiers, les membres supportent, guident, orientent et outillent les jeunes et les familles racialisés qui font face au système judiciaire canadien.
Mme Lozis est co-auteure du rapport intitulé « Soutien financier fourni par le ministère du Patrimoine canadien pour l'éducation en langue française : Commentaires et proposition de réforme ». Mme Lozis et ses collègues juristes ont présenté ce rapport au Comité sénatorial canadien sur les langues officielles, en Mars 2011.
Depuis plus d’une décennie, Darlène Lozis co-anime Bouyon-Rasin (Bouillon Racines), une émission d’affaires publiques diffusée chaque semaine sur CHUO FM, la station de l'Université d'Ottawa. Elle utilise cet outil de communication de masse, pour traiter des sujets sociaux, politiques et culturels, avec une très grande ouverture vers le monde et la liberté de presse. Elle co-anime deux autres émissions radiophoniques internationales et est souvent invitée à participer à des émissions radiophoniques et télévisuelles hors du Canada.
Darlène Lozis a contribué à la production d'une série audio-livre d'histoire intitulé Lafimen (2006 et 2010). Elle travaille sur ses deux prochaines publications, un livre de contes pour enfants intitulé : Tande ak wè se de (traduction libre : Entendre, n'est pas voir), Essence & Pawòl, et un autre ouvrage sur la spiritualité.
Pour toutes ces raisons et plus encore, le "Mouvement SOLIDAYITI" tient à rendre un vibrant Hommage à cette authentique ambassadrice d'Haïti dans la Communauté haïtienne d'Ottawa, Ontario, Canada, le jeudi 24 août 2023, 2h PM - 4h PM, heure d'Haïti, à l'émission SOLIDAYITI, en Direct sur Radio Internationale d'Haïti et simultanément sur les 14 autres radios partenaires de ce dit-Mouvement.
Rénette Désir, comme beaucoup d’haïtiens talentueux aujourd’hui, a commencé à chanter dans la chorale de son église, où elle a appris le solfège. Par la suite, elle choisit d’intégrer l’académie de musique Vision Nouvelle pour enrichir sa formation classique par le violon.
Elle rejoint la chorale Teknonvox et révèle ainsi au public sa voix extraordinaire.
Fortement imprégnée de chants évangéliques qu’elle pratique régulièrement, Renette est
également influencée par le reggae jamaïcain que son frère fait résonner dans la maison, la
musique a bercé son enfance. Plus tard, son cours de danse à l’Académie Haïti Tchaka Danse lui a appris à connaître et à apprécier les rythmes folkloriques haïtiens ainsi que leurs chants et techniques de chant traditionnel haïtien.
Tous ces genres hétérogènes se retrouvent dans ses compositions musicales ce qui lui donne son propre style.
Sa rencontre avec Haïti Tchaka Danse lui a permis de participer au concours Word Championship of Proforming Art qui se fait chaque année à Californie et lui a valu une médaille d’or, une en argent, une en bronze et une plaque d’honneur Champion du monde en 2007 dans la catégorie vocale.
Au sein d’Haïti Tchaka Danse, elle rencontre le célèbre écrivain Jean Claude Martineau qui
devient le compositeur de la plupart de ses chansons et commence alors à se produire sur les scènes publiques en Haïti ainsi qu’à l’international. Elle a été l’une des invitées du Hall de La Vilette à Paris dans le cadre du Marché International de Noël Tropical en novembre 2009.
La puissance et la maîtrise de sa voix émerveillent et charment les auditeurs à chacune de ses performances. La justesse de ses interprétations en a rapidement fait l’artiste de référence du Ministère de la Culture et de la Communication ainsi que du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes dans,son pays natal, Haïti.
Rescapée du tremblement de terre qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, Renette, après avoir passé 24 heures sous les décombres de son université, a été approchée par le ministre de la Culture et de la Communication. Mme Marie Laurence Jocelyn Lassegue pour interpréter un hymne à la mémoire des femmes victimes du cataclysme. A la même époque, le célèbre compositeur haïtien,
Pierre Rigaud Chery, ayant entendu parler de l’expérience de Renette, souhaite lui confier les
paroles inspirées par la catastrophe : "Yon Ti Chante Pou Yo" devient ainsi l’une des premières chansons diffusées après le tremblement de terre, emblème d’une nation survivante.
Faisant partie d’une délégation d’artistes sélectionnés par le Ministère de la Culture et de la Communication dès lors, ces artistes qui par leur vie sous les décombres quitteront le pays pour aller témoigner à Bruxelles de ce qu’Haïti a vécu le 12 janvier. Rénette a été reçue à l’Ambassade d’Haïti à Bruxelles pour une courte prestation dans le cadre d’une rencontre et a pu décrocher une bourse de formation vocale à l’AKDT au cours de la même année.
De retour à la maison après cet exploit. Renette qui travaillait déjà sur son premier album, le publie en décembre 2010. Intitulé "Yon Jou" sur lequel se trouve la chanson phare de sa carrière : "Yanvalou".
Pour les fêtes d’été de l’année suivante, 2011, l’AKDT a fait appel à Renette comme professeur de chants et de danse traditionnels haïtiens sur le campus de l’AKDT.
Et rencontrant son professeur l’un des plus talentueux pianistes belges Fabian Fiorini et Michael Wolteche professeur de violon à l’AKDT deviendront plus tard collaborateurs sur le projet Desir & Fiorini sous la direction artistique de Michael Wolteche.
Ce projet, qui est une expérimentation et une exploration des œuvres de poètes haïtiens
contemporains, a été mis en chanson par l’équipe.
Ce projet a été présenté dans de nombreux pays à travers le monde et dans des festivals comme Avignon en 2015, le festival Mahonie en Guyane en 2016, Port-au-Prince Jazz pour 2016 pour ne citer qu’eux, ce qui a donné naissance à un album de "Yo Anpil" après quelques années de travail.
Rénette travaille avec l’un de ses premiers mentors Yole Derose qui l’a mise en scène à plusieurs reprises et notamment dans la production Haïti Coeur de Femmes pendant des années.
Travaille également avec l’orchestre et la troupe de danse Bakoulou sous la direction du Dr Jeanjean Pierre en tant que reine chanterelle pendant plusieurs années.
L’académie de danse Ayikodans l’a également choisie pour plusieurs tournées nationales
internationales depuis plusieurs années à ce jour.
Au Pap Jazz en 2016. Elle s’est produite aux Côtés de Jacks Schartz Bartz au Cap Haïtien.
Lors de ce bel événement qui était organisé par les pays de la Caraïbe, où Haïti a reçu ce grand événement Carifesta en 2016, elle a partagé sa voix aux côtés des grands ténors de la musique haïtienne sur la chanson "WI Nou Se Caribeen".
Son deuxième album intitulé : "Ayiti Pil Sou Pil" est sorti en 2018 et le troisième qui est cette belle et fructueuse collaboration de Desir & Fiorini, l’album "Yo Anpil" est sorti en 2019.
Reconnaissance sans fin pour son engagement à travailler dans le seul but de préserver la musique folklorique haïtienne :
1- Sénat d’État du Commonwealth du Massachusetts
Pour sa contribution à la préservation de la nation haïtienne ; Patrimoine musical