Dans la collection de rêves de ma petite fille Laetitia elle entrevoit le bonheur au coeur du bien-être dans la simplicité: le soufle du vent sur sa peau, l'oiseau-mouche qui butine les graines de lin, la senteur de mente, le cactus blanc s'ouvrant à six heures du matin.
La contemplation de la nature lui permet de passer des heures paisibles sans calculettes ni ordi. Elle compte les cailloux, joue à la marrelle, s'émerveille d'un coucher de Soleil ou la vue d'un arc-en-ciel, questionne son environnement et s'exerce à trouver des réponses sur le bien-fondé de la vie.
Dans ses dessins, un tambour pour rythmer le temps et en parallèle des lance-pierres pour contre-carrer la violence. Un mot doux, des mots conciliants puis elle ajoute des points sombres sur son canevas: les territoires perdus qui freinent ses élans vers la réalité. Contrainte à la virtualité pour profiter d'un ruisseau, d'une chute d'eau ou des vagues de la mer, à parcourir plages et berges. Ses crayons reflètent deux mondes parallèles :la beauté et l'horreur. Trop jeune pour saisir ses différences. Et ça fait mal: l'inquiétude de son lendemain à un âge si tendre.
On ose espérer des images nettes qui viendront balayer les flous de sa mémoires afin que son cerveau puisse retrouver la candeur de son âme innocente et que ses rêves soient nacrés d'étoiles et de brillance.
Crédit: Norma Limontas
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28 août 2023
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