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dimanche 31 août 2025

Haïti : La République du bluff, du buzz et de fanatisme

 


HAÏTI : LA RÉPUBLIQUE DU BLUFF, DU BUZZ ET DE FANATISME...

Bienvenue en HAÏTI S.A., ce pays unique où le MENSONGE se transmet comme un héritage culturel, où l’ARROGANCE s’exerce comme un art de vivre, où la HAINE et la JALOUSIE nourrissent chaque relation, et où le FANATISME bénéficie du statut de religion officielle. Édition spéciale : Mentalité nationale. Sponsors officiels : ego collectif, chaos organisé et fanatisme digital.

Ainsi, dans ce contexte, chez la majorité des HAÏTIENS, l’émotion règne en maîtresse, tandis que la raison est reléguée aux oubliettes. Par conséquent, l’insulte gratuite devient un sport national, et la logique ainsi que la déduction sont considérées comme de véritables crimes d’opinion. De fait, les honnêtes et sérieux sont traités en parias. En outre, le peuple honore les trompeurs, les idolâtre les charlatans, et lapide ceux qui osent dire la vérité. Ainsi, chaque réseau social se transforme en champ de bataille, et chaque commentaire devient une véritable grenade verbale.

MUSIQUE ET CULTURE : CLASHS, BUZZ ET TRAGÉDIES NUMÉRIQUES

Entre Annie ALERTE vs Bedjine JULCIDIA, Darline DESCA vs Annie ALERTE, et Roody Roodboy vs Darline DESCA, les clashs musicaux ne se contentent pas de divertir : ils constituent le véritable spectacle national, où haine, jalousie et émulation digitale se mêlent dans un cocktail explosif. Ainsi, en 2023, le clash Bedjine–Annie ALERTE a généré 2 millions de vues en 48 heures, sans qu’aucune royalty légale ne soit versée, preuve que le buzz prime sur le talent ou la légalité.

Plus récemment, ce week-end, un simple commentaire de Darline DESCA sur une collaboration musicale entre Annie ALERTE et Roody Roodboy a suffi à déclencher une tempête : Annie et Roody s’enflamment sur les réseaux, tandis que des milliers d’adeptes et de fanatiques aveuglés s’écharpent dans les commentaires, entre insultes, jugements hâtifs et égos surdimensionnés. Dans ce théâtre numérique, la jalousie, la haine et le sensationnalisme remplacent la critique musicale : l’émotion prime sur la raison, et le buzz devient la seule monnaie valable.

Par ailleurs, la peinture et la sculpture sont désormais sacrifiées sur l’autel des clans : tandis que les galeries surcotées de Pétion-Ville exhibent des œuvres adulées pour leur réseau plutôt que pour leur génie, les vrais talents peignent sous les ponts, invisibles mais authentiques. Dans le même registre, la littérature et les médias ne valent guère mieux : écrivains et critiques sabotent volontiers leurs pairs pour décrocher un prix ou un article, et journalistes comme influenceurs privilégient le buzz et le clash à la rigueur ou à la vérité.

Ainsi, dans ce paysage culturel où la jalousie et la haine se côtoient à chaque coin de page, le slogan tacite s’impose : Créer ? Non. Détruire ? Oui.

POLITIQUE : CIRQUE DES CLANS ET TROLLS NUMÉRIQUES

Les partis politiques haïtiens, de LAVALAS à PHTK, en passant par PITIT DESALIN, EDE, FUSION, SDP, MOCHRENA et RDNP, composent un véritable kaléidoscope d’ego hypertrophiés et d’intrigues sans fin. Partisans et opposants s’invectivent quotidiennement sur Facebook, WhatsApp et Twitter, chacun accusant l’autre d’avoir « créé le chaos » depuis plus d’une décennie, comme si la misère et le désordre nécessitaient un responsable unique.

Pour donner une idée de l’ampleur, 212 partis pour 11 millions d’habitants en 2023 : une foire aux egos surarmés, où la raison et la compétence sont reléguées au rang de curiosité exotique. Anecdote brûlante : lors d’un débat présidentiel simulé en 2011, un candidat a démissionné de son poste… fictif, en moins de 48 heures, prouvant que le chaos et l’absurde sont des arts maîtrisés à la perfection.

Tandis que 90 % de la population s’abstient aux urnes, 100 % se déchaînent sur les réseaux sociaux, transformant chaque post en champ de bataille où les insultes volent plus vite que les idées. Slogan implicite : Votez pour le mensonge qui vous arrange, livraison immédiate garantie !


ÉDUCATION : RIVALITÉS ET DIPLÔMES EN TOC

Dans les universités publiques, comme l’UEH, les bibliothèques restent désespérément vides malgré 150 jours de grèves en 2022, tandis que les étudiants rivalisent d’ego face à des professeurs arrogants et souvent invisibles. Par contraste, les universités privées, telles que UNIKA, Quisqueya, Notre-Dame, GOC, CEDI ou ANDC, distribuent des diplômes prestigieux sur papier, mais 70 % des diplômés finissent dans des jobs précaires ou en diaspora, servant dans des restaurants, sur des champs ou comme chauffeurs Uber.

Du côté des lycées publics : Marie-Jeanne, Cent Cinquantenaire, Alexandre Pétion, Jean-Jacques, Toussaint Louverture, Daniel Fignolé, Pétion-Ville, Antoine Izmery, grèves et bagarres constituent le programme officiel, tandis que les enseignants se contentent souvent d’observer le chaos. 

Parallèlement, dans les écoles privées et congrégationalistes : Saint-Louis Gonzague, Sœur Charité Saint-Louis de Bourdon, Marie Esther, CIM, Saint-François d’Assise, Canado, Roger Anglade, Catts Pressoir, Nouvelle Source, Nouveau Collège Bird, La Sève, parents et élèves s’affrontent pour le prestige, les notes et les fortunes déboursées, transformant chaque examen en un véritable champ de bataille d’ego et de jalousie. Slogan éducatif : Diplômes en toc, rivalité en vrai.

ÉCONOMIE : BLUFF, SABOTAGE ET ILLUSION

Avec un indice de compétitivité de 179e sur 180 (Banque Mondiale, 2023), le paysage économique haïtien ressemble davantage à un théâtre du BLUFF qu’à un véritable marché. Les banques, affichant fièrement 25 % d’intérêt, se permettent de sponsoriser concerts et événements pour blanchir leur image, tandis que les entrepreneurs se font systématiquement racketer, écraser ou contourner par une concurrence férocement déloyale.

Dans ce cirque, les professions libérales ne sont pas en reste : médecins facturent abusivement, avocats vendent des illusions, comptables truquent les chiffres, et journalistes troquent volontiers plumes et micros contre pots-de-vin juteux. 

La diaspora, censée être un pilier, envoie chaque année 4,2 milliards de dollars, souvent engloutis dans gadgets inutiles, habillements clinquants, soirées DJ et  « CADEAUX PHTK », contribuant ainsi à alimenter le spectacle du mensonge et de l’illusion.  Slogan économique : Ici, le seul secteur en croissance, c’est le bluff.

SANTÉ : ROULETTE RUSSE À GRANDE ÉCHELLE

Avec 1 médecin pour 3 500 habitants, dont la moitié a fui vers le Canada, les USA ou l’Europe, les hôpitaux publics ressemblent plus à des morgues qu’à des centres de soins, où les miracles semblent parfois être la seule option. 

Parallèlement, les cliniques privées se livrent une rivalité féroce pour le prestige, facturant des soins à des coûts exorbitants, réservés à une élite VIP. Quant aux pharmacies et guérisseurs, ils s’adonnent à de véritables guerres de prix et falsifications de médicaments, transformant chaque traitement en roulette russe médicale. Slogan santé : Sors vivant si tu peux !

TOURISME : CARTES POSTALES ET FILMS D’HORREUR

Alors que la Citadelle, Labadee et Jacmel offrent de belles cartes postales, Martissant et Cité Soleil se transforment en véritables films d’horreur grandeur nature, où chaque coin de rue peut servir de décor à l’absurde et au danger. La conséquence est sans appel : 1,3 million de touristes en 2013 → moins de 200 000 en 2023 (Banque Mondiale), une chute vertigineuse qui semble pourtant n’inquiéter personne.

Dans ce chaos touristique, hôtels et prestataires se livrent à un sabotage mutuel sous prétexte de « protéger leur clientèle », transformant le secteur en un ring permanent où chacun piétine l’autre pour survivre. Slogan tourisme : Venez pour les plages, repartez avec des anecdotes sanglantes.

TECHNOLOGIE : WHATSAPP NATION


Entre startups arborant fièrement des logos Canva, concours étudiants sponsorisés pour copier des applications existantes, et influenceurs vendant des coques tout en se prenant pour Steve Jobs, le secteur technologique haïtien se distingue surtout par son buzz frénétique plutôt que par de réels business innovants.

Anecdote savoureuse : une startup de Port-au-Prince a été copiée et boycottée sur YouTube avant même son lancement, démontrant qu’ici l’imitation et la jalousie surpassent l’innovation et le travail. Slogan technologique : Plus de buzz que de business.

RELIGION : BATAILLES DES GOUROUS ET PROPHÈTES AUTO-PROCLAMÉS


Entre houngans, mambos, pasteurs, prêtres et prophètes auto-proclamés, la compétition pour attirer fidèles et dons afin de remplir des comptes bancaires toujours plus garnis est impitoyable. Chaque radio, télévision ou réseau social se transforme en arène de sermons viraux, où le spectacle prime sur la spiritualité. 

Parallèlement, le fanatisme religieux ne connaît pas de limites : il s’exprime souvent par des insultes, menaces et injures en ligne, transformant chaque critique en véritable champ de bataille numérique.  Slogan religieux : Plus de pouvoir, plus de zèle, moins de vérité.

MENTALITÉ GÉNÉRALE : SPORT NATIONAL

Ainsi, le fanatisme émotionnel l’emporte sur les arguments, les rumeurs remplacent les faits, et oser dire la vérité est perçu comme un crime. Les réseaux sociaux deviennent un ring permanent, où un simple commentaire économique ou politique peut déclencher plus de 2 000 insultes en moins de 24 heures, souvent anonymes, dans un déluge de haine et de jalousie collective.

HAÏTI se présente comme une mosaïque éclatée de clans, rivalités et illusions, où chaque secteur de la vie nationale est un ring, et chaque citoyen, un fan ou un troll engagé dans le chaos. Le BLUFF y règne en roi incontesté, la VÉRITÉ y est un paria, et la COMPÉTITION DÉLOYALE s’invite partout, des marchés aux écoles, des hôpitaux aux médias.. Slogan national : Fiers dans nos divisions, immortels dans nos illusions, champions du chaos universel.


Crédit : Amos CINCIR

Ambassadeur du Royaume

Envoyé Spécial en Afrique pour créer un pont vivant Haïti-Afrique

31 Aout 2025 /Afrique Centrale


SOURCES ET RÉFÉRENCES

1. Banque Mondiale, Doing Business Report 2023, Haïti – Indice de compétitivité : 179/180.

2. Banque Mondiale, World Bank Data, Tourisme en Haïti, 2013-2023.

3. YouTube Analytics, 2023 – Clashs musicaux Bedjine, Annie Alerte, Rutshelle Guillaume, Darline Desca.

4. Ministère de l’Éducation Nationale Haïtien, rapports UEH et Lycées publics, 2022.

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