<<Le gouvernement a généré la crise>> selon un éditorialiste dominicain
Un commentateur dominicain dénonce la "crise" autour de la réalisation d'un canal sur la Rivière Massacre par des agriculteurs haïtiens comme une manipulation de l'opinion dominicaine à des fins électoralistes.
La question du "détournement" du canal n'est pas un fait nouveau dit-il. Elle avait fait l'actualité l'an dernier pendant quelques mois pour s'évanouir, explique-t-il. Et tout d'un coup, une annonce du ministre des affaires étrangères du gouvernement
au peuple dominicain est venue la remettre à l'ordre du jour.
Il ne se passait rien à la frontière pendant ces 20 ou 30 derniers jours, tout était calme, poursuit le commentateur.
Ce n'est pas une enquête journalistique ni un reportage diffusé par la presse domicaine qui a révélé le "problème" à la population, où le seul vrai problème en réalité est le "désordre chaotique" provoqué par le va-et-vient des Haïtiens à la frontière.
Pour moi, dit-il, il n'existe pas de problème frontalier à Dajabón. Je n'avalerai pas cette manipulation du gouvernement dominicain. S'il existe un problème avec Haïti, c'est un problème ancestral: notre lutte pour nous libérer du joug d'Haïti et d'être indépendants de ce pays.
Maintenant, on embouche la trompette nationaliste: fermez la frontière, fermez les consulats, déployez des troupes entre la République Dominicaine et le pays voisin.
"La militarisation de la frontière est un acte de guerre". Alors, vous allez déclarer la guerre à Haïti?
"La crise à la frontière n'est pas un casus belli, comme on veut le présenter au peuple dominicain, avec tout le respect que je vous dois, M. le président". Vous parlez de nationalisme. Mais de quel nationalisme ?
Le nationalisme exige l'application d'un ensemble de mesures qui prouvent que l'on aime réellement son pays.
Les vrais nationalistes ne sortent pas leurs capitaux du pays pour aller les placer dans des paradis fiscaux.
Les vrais nationalistes réalisent leur argent dans leur pays et le réinvestissent hez eux d'autant plus s'il s'agit de hauts fonctionnaires de l'État, a-t-il ajouté.
Si vous êtes aussi nationalistes (ici, il parle à ceux qui se disent nationalistes) que vous le prétendez, commencez par déporter les ressortissants chinois, irlandais, russes, bolcheviques et les Viêtnamiens qui vivent sans documents légaux sur le territoire dominicain. Cependant, vous ne le ferez pas parce que cela déplairait aux gringos Américains, à la France, l'Union Européenne.
Ce problème n'est pas aussi grave que vous voulez le faire croire au peuple dominicain. Vous le soulevez à des fins purement électoralistes, M. le président. Non, je n'avalerai pas cette manipulation.
(propos d'un commentateur radio dominicain)⬇️
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