Définitivement, les dominicains se mettent en tête qu'Haïti n'est qu'un sous-vêtement à changer à volonté. Suivant leurs caprices, leurs conjonctures politiques et leurs besoins électoralistes, ils déclarent, sans désemparer, la fermeture de leurs frontières. Une plaisanterie qui dure trop et sans effet surtout. Incapable de faire rire. Comme tout ce qui dure trop devient fade et insipide, ce quolibet trop souvent utilisé est devenu ridicule au point d'énerver les commerçants dominicains forcés, à chaque fois, de faire pression sur leurs dirigeants en vue de la réouverture immédiate du passage de leurs produits vers leur unique destination: Haïti. Haïti, la soeur ennemie à caresser pour pouvoir vivre.
Encore une fois, le geste ridicule et inapproprié de la partie gauche de l'ile est considéré comme un mauvais coup d'épée dans l'eau. Un coup sans effet et de mauvais goût qui au contraire affaiblit davantage la popularité du Président ABINADER déjà en grande difficulté devant son peuple non content de ses prestations jugées négatives. Autant dire, son coup de théatre ressemblant, au clown devenu vieux de Michèle TOOR n'aura de bénéfice que d'amoindrir ses espoirs de briguer un autre mandat.
Sa maladresse pourrait même être mortelle pour l'économie de son pays. Mais heureusement pour nos voisins, nos commerçants, nos femmes et nos hommes d'affaires en général, sont des cupides, des contrebandiers incapables de résister à l'appât du gain facile. Dès l'ouverture des frontières, on dirait l'accès aux lieux célestes, on les verra se précipiter, se bousculer pour reprendre leurs activités avec les dénaturés d'à côté qui leur offrent en retour du mépris, rien que du mépris et de la condescendance. Alors que, s'ils n'étaient pas de cette pâte, ce serait l'heureuse occasion pour eux de remettre aux petits fils de TRUJILLO la monnaie de leur pièce en boycottant leurs produits de mauvaise qualité et de prix non compétitifs. Ç'aurait été un remarquable divorce d'avec les fournisseurs insolents qui tiennent notre pays par le ventre. Un nouvel ordre devant permettre d'éviter de désagréables, de dérangeantes ruptures de stocks nuisibles au bon fonctionnement du marché, de la consommation locale. Miami-USA, Panama, Honduras, Venezuela, Costa Rica, Colombie, Nicaragua et autres sont les portes accueillantes, comme nous l'avions dit dans un texte précédent, qui attendent de nous recevoir les bras ouverts. Prêtes à nous traiter avec dignité et respect.
Haitiennes, haitiens, arrêtons de nous faire mystifier et humilier par les dominicains qui se réjouissent de notre malheur, du déterminisme historique qui nous frappe violemment. Dites- vous qu'il n'y a pas que la dominicanie. De plus, il est temps, pour nous, de compter sur la production nationale, la seule, la vraie.
Crédit: Me Maurice CELESTIN-NOEL LECHAPEAUTEUR
rmaurice.celestin@gmail.com
17 septembre 2023
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